Affichage des articles dont le libellé est Chaussure. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Chaussure. Afficher tous les articles

Quelques énigmes inédites

Là je poste juste les énigmes. Et je mets les réponses en commentaire pour pas gâcher. Dans un prochain billet je montrerai ma méthode pour les inventer. Mais là tout de suite j'ai carrément trop la flemme.

1) Quel champignon devient godasse en perdant une lettre ?

2) Sans eau je suis britannique, avec je suis africaine.

3) Sans air je vole, avec je rame.

4) Une tâche qu’on oublie quand elle commence en haut.

5) Rien ne m'enflamme. Ôtez-moi une lettre et je serai brûlante.(*)


(*) Celle-là n'est pas vraiment inédite, je l'avais déjà postée ici.


(repost) Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ?

Hmmm, voilà une question bien difficile... Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ? Le genre de question à se prendre le menton d'une main et à froncer les sourcils de l'autre pour montrer qu'on réfléchit en profondeur. Ou pas. Parce qu'on pourrait aussi dire que la question a un caractère tellement général qu'elle en devient débile. Ouaip.


The Walkilg Dead Saison 03
N'empêche que, cette question, on peut se la poser très concrètement là tout de suite maintenant. Exemple : soit une série télé américaine dont on souhaite regarder le dernier épisode de la saison 3, que nous noterons TWDS03E16 pour simplifier. Soit une seconde série télé américaine dont on souhaite regarder le premier épisode de la saison 3, que nous noterons GOTS03E01 pour simplifier. La question devient : faut-il terminer TWDS03E16 avant de commencer GOTS03E01 ?

100% des lecteurs du blog Getting Things Done, la célèbre méthode de gestion du temps, répondent : "Oui ! Il faut terminer la série en cours, puis, éventuellement, dans un second temps, si les ressources sont suffisantes, on peut envisager de démarrer la série suivante." Genre One Thing at a Time. Quel classicisme, quel conformisme, quelle orthodoxie ! Beurk ! Pourquoi pas planifier tant qu'on y est ?

Game Of Thrones Saison 03
Les lecteurs de MetallurGeeK répondent tout autrement. 50% s'en tamponnent solidement, mais d'une force qu'on peut même pas imaginer. Les trois autres lecteurs(*) se sont déjà goinfrés plusieurs fois TWDS03E16 et GOTS03E01 sans même se souvenir par quel épisode ils ont commencé et - symétriquement - par quel épisode ils ont terminé. Il y aurait à écrire sur le rôle de l'alcool dans cette partielle amnésie, mais là n'est pas le sujet.

Pour ma part, voici de quelle manière je m'extirpe de cette délicate dialecteek. Ça se fait en trois étapes importantes, étapes que je vais généraliser ensuite en une nouvelle méthode de gestion du temps, mais n'anticipons pas.

Etape 1 : fuir !
La première étape consiste à fuir le problème en commençant une troisième chose. En l'occurrence je m'empresse de visionner un épisode d'une autre série n'ayant RIEN À(**) VOIR AVEC TWDS03E16 ET GOTS03E01. Il est important que la troisième chose n'ait absolument rien à voir avec le reste. Dans le cas présent je décide de visionner un épisode que l'on notera CULTS01E01 pour simplifier. CULT est une série à priori nulle à chier, ce qui me dispensera probablement de devoir la terminer un jour, ouf ! Notez bien que - dès cette première étape - je m'emmêle les pinceaux parce qu'en fait je visionne l'épisode 6 qu'on notera CULTS01E06 pour simplifier, au lieu de CULTS01E01. Du coup je comprends rien. Mais c'est pas grave parce que là c'est juste pour exemplifier le principe.

Etape 2 : courir !
Me voilà maintenant avec un problème différent du précédent. J'ai en effet le choix entre visionner TWDS03E16 ou GOTS03E01 ou CULTS01E01 (sans me tromper cette fois). Ce nouveau problème atteint une complexité suffisante pour me prendre assez sérieusement la tête. Ce qui me conduit tout naturellement à la deuxième étape cruciale, la clé de voute de la méthode : enfiler mes chaussures de sport et courir un bon gros footing entrecoupé de pompes et de tractions.

Etape 3 : écrire !
De retour de footing tout crotté parce qu'il pleut, il reste maintenant à consolider. Je dis consolider mais d'autres pourraient dire capitaliser ou positiver. Et c'est ce que je fais, le plus simplement du monde, en écrivant le billet que vous êtes justement en train de lire. Ainsi, je capitalise sur mon expérience réussie de gestion du temps et, peut-être, je permets à chacun d'en profiter. Il est important de positiver, par exemple en remarquant que j'ai évité de m'abrutir devant des séries américaines débiles et violentes. À la place, je me suis abruti en courant, entrecoupé de pompes et de tractions.

FleeRunWrite : une nouvelle méthode de gestion du temps
L'exemple introductif, vous l'aurez compris, n'est qu'un prétexte à la présentation de ma nouvelle méthode de gestion du temps. Vous verrez à l'usage qu'il s'agit d'une méthode puissante et applicable en toute situation. J'en rappelle les étapes :
  1. Fuir ! En commençant quelque chose qui n'a rien à voir.
  2. Courir ! Entrecoupé de pompes et de tractions.
  3. Ecrire ! Pour consolider, capitaliser, positiver.
En anglais, cette méthode s'intitule : FleeRunWrite. Je choisi un nom anglais parce qu'en français ça sonne toujours moins crédible. Au début, vous aurez à coeur d'appliquer FleeRunWrite à des situations simples de la vie courante (oui, la vie courante). Par exemple en voiture : vous ne savez pas s'il faut d'abord finir votre trajet ou bien commencer un bon repas. Qu'à cela ne tienne, FleeRunWrite vous donne la réponse : commencez à vous garer en double file (Flee) ; allez courir entrecoupé de pompes et de tractions (Run) ; écrivez à la préfecture pour contester positivement l'enlèvement de votre voiture en fourrière (Write).

Un jour  je prendrai le temps d'expliquer le fondement théoreek de cette méthode, mais ça risque d'être long. En gros c'est basé sur le fait que, quand il y a le choix entre seulement deux solutions c'est toujours la troisième la meilleure, suivie d'un bon gros footing.

Epilogue
Il ne me reste plus, fidèle(s) lecteur(s), qu'à vous souhaiter une bonne gestion du temps avec FleeRunWrite. Pour ma part je vais me détendre les muscles et l'esprit dans un bon bain chaud. J'en profiterai pour visionner un épisode d'une série américaine débile et violente que j'affectionne tout particulièrement, épisode dont le choix reste encore à déterminer.

(*) un bref calcul indeek donc que MetallurGeeK a maintenant 6 lecteurs :)
(**) oui, je mets parfois l'accent grave sur le À majuscule. En revanche j'ai du mal à faire les é majuscules. Comme quoi.

Ciel mon HellFest !

Merci Clem pour les photos ;)
Eh ben voilà, je m'en reviens du HellFest 2014. Vous imaginez bien l'envie que j'ai de vous narrer tout ça. Pour plusieurs raisons en fait. D'abord pour vous, innombrables lecteurs, et pour ceux qui auraient aimé venir avec moi et qui n'ont pas pu cette année : ma furax de filleule, Rem, François, Isa, Nico…

Mais cette année j'ai envie de raconter aussi parce que j'ai promis à une amie précieuse d'essayer de lui faire partager ça, alors qu'elle n'est pas métalleuse du tout du tout. Juste elle s'intéresse.

Et c'est l'angle que je vais adopter dans ce billet. Comment expliquer aux non métalleux pourquoi  c'est siiii boooonnnnn ? Comment expliquer ce qu'on vit ce qu'on partage ce qu'on ressent dans un concert métal, dans un festoche métal, le Hell ou un autre.

Alors bien sûr je pourrais commencer par des choses basiques, simples, bien connues : la chaleur du public métal, sa véritable fraternité(*), les mains secourables dès qu'on trébuche, le goût commun d'une museek considérée comme « difficile ». Certains disent même « de barbare » ou « de sauvage ». Ahhh, s'ils savaient à quel point ils ont raison, c'est exactement ça ;) Je pourrais évoquer aussi l'évidente communion, le début de l'été, le lien ancien avec d'importants rituels, la Saint-Jean, la moisson, la renaissance, etc. Tout ça me semble juste, ça sonne vrai, c'est frappé au coin du bon sens.

Ouaip.

Mais ça ne dit pas à mon amie ce qu'on peut ressentir dans son ventre, dans ses tripes, dans sa chair ! Ça ne révèle rien d'intime. Alors, je vais essayer de raconter ça, là maintenant tout de suite, au présent de narration pour faire comme si on y était.

Nous sommes le dimanche matin et ça commence plutôt gentiment. Arrivés tôt avec Clem, garé n'importe comment sur le pont autoroutier tellement il y a de voitures, puis direct dans la warzone pour Cobra. Ils ont bien poutré. J'aime pas trop leurs textes mais ça empêche pas de s'éclater quand même, hein ? Là-dessus petit café tranquille, Clem s'en renverse plein (tel père tel fils, le pauvre), discussion avec des métalleux sympas et tout plein de poils, j'en profite pour me remettre à fumer comme un pompier après dix ans d'abstinence.

Un début plutôt sage et tranquille donc.

Petite monté en puissance sur le main stage avec un Lofofora très en forme. Bien au-dessus à mon avis de groupes plus internationaux. Beaucoup de fans étaient venu les voir alors que c'était tout juste l'aurore (midi-trente :). Toujours dans un esprit calme et détendu on fait la jonction avec Gomor et Laurence qui viennent d'arriver, petites bières, et puis un peu de Horror Métal avec Ruins of Beverast. Tout ça plutôt gentillet et bien poli.

Un genre d'échauffement quoi.

Pour moi les choses commencent à monter vraiment avec Seether. Pas le groupe le plus extrême, loin de là, mais je les adore et je les suis depuis longtemps. Ils me parlent droit au cœur (regardez donc ce clip : fine again). Franchement sur scène ils ont la ouache. Egalement je comprends pourquoi Amy Lee d'Evanescence est sortie avec le chanteur ; même moi j'avais envie d'aller lui faire un bisou c'est pour dire. Puis ça continue tranquille, jonction avec Moutane. Je commence à me sentir bien dans le HellFest, concerné, touché, ému.

Heureux quoi.

Je ne le sais pas encore mais tout ça n'est rien, mais alors rien de rien, à côté de ce que je vais vivre dans quelques minutes… Nous arrivons sous la tente pour le set d'Equilibrium. Et là c'est vrai que ça part franchement fort. Ils commencent à nous mettre la guerre comme jamais j'ai entendu. Magnifeek ! Surpuissant, mélodieux, propre et pourtant tellement authenteek. Je laisse mon sac à Gomor et je m'avance, je me faufile et j'arrive à mettons 4 ou 5 mètres de la scène.

C'est à ce moment précis qu'ils entonnent Turis Fratyr suivi de Wingthors Hammer. Enfin je crois, j'en suis pas sûr : PARCE QU'A CE MOMENT PRÉCIS JE ME SUIS ENVOLE !

Voilà, c'est ça qui s'est passé : j'ai volé au-dessus du HellFest pendant une fraction d'éternité ! Juste le temps de remercier le monde d'être aussi beau vu d'en haut. C'est exactement ça qu'il faut comprendre. A un moment c'est plus de la museek, c'est plus un concert, c'est plus un groupe qui poutre et toi qui écoute. Non. C'est tellement physeek, sensuel, irréfutable que c'est juste VOLER DANS LE CIEL(**). Ni plus ni moins.

Juré, je ne sais même plus ce qui s'est passé après. Je me suis retrouvé par terre à la fin du set, vautré, t-shirt archi-trempé et crado, le cou défoncé à cause du headbang, ma côte félée qui grinçait méchamment, de la poussière plein la gorge et les yeux, les mains qui tremblaient, ma lèvre du bas qui saignait, mal partout, des larmes sur les joues...

Je ne me suis jamais senti aussi bien !

Et puisque je suis dans l'intime, laissez-moi vous livrer ce minuscule détail très légèrement impudeek : mes deux petits tétons tendus à m'en faire mal sous mon t-shirt « fuck reality »! Du coup je me suis mis torse nu. Quand on part dans le sensuel faut pas faire les choses à moitié !(***)

Bon, vous vous doutez bien que la suite c'était que du bon : passer du temps avec Clem, Gomor, Laurence, Jean-Greg, partager, se renverser du poulet frite mayo sur la jambe droite, goûter au red-bull cranberry (dégueu !), taxer des clopes faire voler la poussière avec nos jolies godasses et écouter écouter écouter. Le tout en sachant que dorénavant je sais voler !

Le but n'est pas de faire aimer à ceux qui ne sont pas dedans, j'espère juste avoir réussi à partager un peu : c'est trop bon, le garder pour moi tout seul c'est vraiment pas cool !

Allez bisous à tous, je vous love.
\m/



(*) Clem s'est fait rouler une pelle juste comme ça par une jolie métalleuse qui passait :) Il n'en revenait pas ! Dans un sens il a eu de la chance, parce que ça aurait pu être un gros métalleux à la place.

(**) En effet, "voler dans le ciel" c'est un pléonasme, et alors ? Allez, retourne vite lire l'article au lieu de te taper les notes de bas de page.

(***) Si le coup des tétons vous semble gênant, je m'en excuse platement. Et surtout n'hésitez pas à changer, on est entre nous. Par exemple à la place vous pouvez imaginer que ... ou que ... voire même que ... (beurk !)

Rien ne rime avec "simple"

Dans la langue française, aucun mot ne rime avec le mot "simple". Allez-y, essayez de trouver un mot qui finit en "imple", moi je vais boire un café en écoutant du Summoning.

...

Alors, z'avé trouvé quelque chose ? Ben moi non plus : j'ai beau scanner les dictionnaires français récupérés sur madchat ou ailleurs, des mots en "imple" y en a pô. Le mieux que je trouve pour l'instant c'est des trucs genre "ample" ou "temple". Rime utlra pauvre :(

Peut-être que ce n'est pas par hasard. Peut-être même que c'est fait exprès… Parce ce que, à bien y réfléchir, en français rien n'est simple. Perso, je passe la moitié de mon temps à essayer de comprendre ce qu'on me raconte. Et franchement parfois c'est pas simple. Même quand c'est sensé l'être.

Tiens, ben rien qu'en relisant ma phrase précédente j'ai déjà l'impression que c'est pas clair. Partez pas, je vais vous donner un vrai exemple de truc soi-disant simple qui en fait est compliqué. C'est une courte saynète récemment arrivée à Metallurgeekette(*). Ça se passe au téléphone.
Metallurgeekette : Allo, je souhaiterai m'inscrire à XXXX mais j'ai du mal à me procurer le dossier d'inscription en ligne.
Opératrice : Le-dossier-d'inscription-est-en-ligne-sur-notre-site-web.
Metallurgeekette : Je suis désolée, j'ai cherché sur le site, mais je n'arrive pas à le trouver.
Opératrice : C'est pourtant simple en-ligne-sur-notre-site-web.
Metallurgeekette : J'ai bien compris, mais pouvez-vous me dire où s'il vous plait.
Opératrice : Pffff, faut vraiment tout vous expliquer… Alors vous allez dans inscription. Ah non ça marche plus, c'est dans contacts (un blanc de quelques secondes)… ou plutôt dans rechercher et là vous tapez inscription… quoi page introuvable ? Attendez j'appelle mon collègue (quelques secondes).
Collègue de l'opératrice : Bon vous allez voir, c'est tout simple. Déjà on va revenir à accueil et de là il faudra aller sur documentation. Tiens il est plus là l'onglet documentation ? Pas grave, faut chercher avec Google, vous tapez "dossier d'inscription XXXX". Ah mince, ils renvoient vers l'ancien site (quelques secondes). Le mieux c'est de nous contacter par email pour qu'on vous renvoie le dossier d'inscription.  Je vous repasse ma collègue.
Metallurgeekette : OK, quelle est votre adresse email s'il vous plait ?
Opératrice : Je ne la connais pas de mémoire mais elle est simple à trouver en ligne sur notre site.
L'histoire est vraie. J'ai juste exagéré la chute. Alors quand on me dit que quelque chose est simple, je suis toujours prudent et je me réserve le droit de ne pas comprendre dans un premier temps, quitte à réfléchir un peu par la suite.

Certes, il ne faut pas généraliser à outrance non plus. Il y a quand même des trucs simples dans la vie. Genre le HellFest : tu viens, tu kiffes ta race, tu repars. Le seul truc compliqué au HellFest c'est pour récupérer sa pompe gauche.



(*) Pour ceux qui ne connaissent pas Metallurgeekette, sachez qu'elle m'aime beaucoup au point d'avoir supporté des années durant le réveil à 7h du mat avec Kreator. Kreator à 7h du mat, faut être amoureuse. Maintenant je suis plus cool, je la réveille avec Eluveitie. Metallurgeekette a aussi un immense regard soyeux dans lequel je me suis paumé une fois et depuis j'arrive plus à en sortir.

Le Hellfest raconté par ma pompe gauche

Je m’en reviens du samedi au Hellfest avec Vic, François et Rem. J’aurais pu partager ça directement avec vous pour vous dire à quel point c’était fantasteek. Mais je préfère, et de loin, laisser la parole à ma pompe gauche. Elle qui a vécu l’événement avec une intensité i-né-ga-la-ble. 

Pompe gauche, c’est quand tu veux.

Bonjour, mon nom est Adidas Riot Supernova 2. Je suis la pompe gauche de MetallurGeeK et je peux vous dire qu’au quotidien c’est le pied : c’est moi qui court avec lui, entrecoupé de pompes(*) et de tractions. C’est moi qui était à son pied gauche pendant tout le Hellfest. Ou plutôt qui était à son pied gauche pendant *presque* tout le Hellfest. Mais commençons par le début.

MetallurGeeK et moi sommes arrivés samedi matin de bonne heure parce qu’on ne voulait pas louper Asking Alexandria. MetallurGeeK a bu quelques bières en prenant bien soin de m’en renverser un peu dessus, comme toujours. Puis, ma sœur pompe droite et moi, nous avons emmené MetallurGeeK jusqu’à la scène.

J’accélère un peu le récit pour arriver au moment clé : en plein milieu du concert d’Asking Alexandria. Autant vous dire que ça poutrait, mais alors d’une force ! De mémoire de pompe j’avais jamais entendu ça. MetallurGeeK était gentiment déchaîné, alternant headbang, slam et gueulantes. Le minimum syndical pour un samedi midi.

Et voilà qu’arrive le moment du wall-of-death, ce délicat moment ou une moitié du publeek se précipite vers l'autre et inversement. Je suis d’accord avec vous, un wall-of-death le samedi midi c’est un peu épicé. Mais bon, c’est le Hellfest ou pas ? D’ailleurs je vous mets le film que Rem a fait(**) histoire que vous sentiez bien l’ambiance : c’est important pour apprécier pleinement la suite du récit.

 
Con comme une enclume, MetallurGeeK s’élance contre les autres métalleux d’en face. Je sais pas comment il fait son compte, mais toujours est-il que sa jambe gauche file en avant à la vitesse du son alors que le reste de ses 90 kilos est stoppé net par une sorte de bloc de viande plein de piercings. Et là, c’est le drame(***) : moi, sa pompe gauche préférée, je me vois arrachée de son pied par la force centrifuge. Me voilà propulsée en plein milieu du wall ! Dans ma petite tête de pompe, c’est plus Asking Alexandria que j’entends mais du Pink Floyd : « All in all you're just another pompe in the wall ! »

L’enfer je vous jure : une forêt de jambes surexcitées me piétinent dans la boue du Hellfest. Ça shoote de partout, ça tabasse des pieds, deux trois gros lards me tombent même dessus. Je vais y passer, virer pompe funèbre. Et là, mon sauveur, mon héros ! MetallurGeeK, n’écoutant que sa connerie, plonge tête baissée dans le wall et me cherche héroïquement à quatre pattes dans la boue. Il prend des beignes, il glisse, il grimace comme un chanteur de grindcore mais il avance tout de même comme un gros bourrin. M’a-t-il vu ? J’en doute dans cette furie de guibolles métalleuses, mais son instinct est infaillible: il m’a flairée ! Par-dessus les relents de bétail, par-dessus la sueur et la bière, il a pisté l’odeur inimitable de sa pompe gauche !

Après ce qui semble une éternité, sa main se referme enfin sur moi. Sauvée ! Nous nous relevons, triomphants. Il me brandit vers les cieux, moi qui naguère ne foulait que la fange. Il est beau, plein de boue, planté comme une statue grecque en plein milieu du slam de folie et brandissant bien haut sa pompe gauche. Je me souviendrais longtemps de la tronche du chanteur d’Asking Alexandria genre : « mais qu’est-ce qu’il fout celui-là avec sa pompe à la main ?!? »


C’était si intense, j’en suis toute retournée ! Pour la suite, je vais redonner la parole à MetallurGeek dans un prochain billet (ou pas).




(*) Mouaif...
(**) En observant attentivement le film, l’oeil averti notera peut-être quelques légers mouvements de caméra. Nous excusons bien évidement Rem pour ces menus défauts techneeks et nous ne retiendrons que la performance qui consiste à filmer un wall-of-death *de l’intérieur*.
(***) Comme dirait Erwan ;)

Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ?

Hmmm, voilà une question bien difficile... Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ? Le genre de question à se prendre le menton d'une main et à froncer les sourcils de l'autre pour montrer qu'on réfléchit en profondeur. Ou pas. Parce qu'on pourrait aussi dire que la question a un caractère tellement général qu'elle en devient débile. Ouaip.


The Walkilg Dead Saison 03
N'empêche que, cette question, on peut se la poser très concrètement là tout de suite maintenant. Exemple : soit une série télé américaine dont on souhaite regarder le dernier épisode de la saison 3, que nous noterons TWDS03E16 pour simplifier. Soit une seconde série télé américaine dont on souhaite regarder le premier épisode de la saison 3, que nous noterons GOTS03E01 pour simplifier. La question devient : faut-il terminer TWDS03E16 avant de commencer GOTS03E01 ?

100% des lecteurs du blog Getting Things Done, la célèbre méthode de gestion du temps, répondent : "Oui ! Il faut terminer la série en cours, puis, éventuellement, dans un second temps, si les ressources sont suffisantes, on peut envisager de démarrer la série suivante." Genre One Thing at a Time. Quel classicisme, quel conformisme, quelle orthodoxie ! Beurk ! Pourquoi pas planifier tant qu'on y est ?

Game Of Thrones Saison 03
Les lecteurs de MetallurGeeK répondent tout autrement. 50% s'en tamponnent solidement, mais d'une force qu'on peut même pas imaginer. Les trois autres lecteurs(*) se sont déjà goinfrés plusieurs fois TWDS03E16 et GOTS03E01 sans même se souvenir par quel épisode ils ont commencé et - symétriquement - par quel épisode ils ont terminé. Il y aurait à écrire sur le rôle de l'alcool dans cette partielle amnésie, mais là n'est pas le sujet. 

Pour ma part, voici de quelle manière je m'extirpe de cette délicate dialecteek. Ça se fait en trois étapes importantes, étapes que je vais généraliser ensuite en une nouvelle méthode de gestion du temps, mais n'anticipons pas.

Etape 1 : fuir !
La première étape consiste à fuir le problème en commençant une troisième chose. En l'occurrence je m'empresse de visionner un épisode d'une autre série n'ayant RIEN À(**) VOIR AVEC TWDS03E16 ET GOTS03E01. Il est important que la troisième chose n'ait absolument rien à voir avec le reste. Dans le cas présent je décide de visionner un épisode que l'on notera CULTS01E01 pour simplifier. CULT est une série à priori nulle à chier, ce qui me dispensera probablement de devoir la terminer un jour, ouf ! Notez bien que - dès cette première étape - je m'emmêle les pinceaux parce qu'en fait je visionne l'épisode 6 qu'on notera CULTS01E06 pour simplifier, au lieu de CULTS01E01. Du coup je comprends rien. Mais c'est pas grave parce que là c'est juste pour exemplifier le principe.
 
Etape 2 : courir !
Me voilà maintenant avec un problème différent du précédent. J'ai en effet le choix entre visionner TWDS03E16 ou GOTS03E01 ou CULTS01E01 (sans me tromper cette fois). Ce nouveau problème atteint une complexité suffisante pour me prendre assez sérieusement la tête. Ce qui me conduit tout naturellement à la deuxième étape cruciale, la clé de voute de la méthode : enfiler mes chaussures de sport et courir un bon gros footing entrecoupé de pompes et de tractions.
 
Etape 3 : écrire !
De retour de footing tout crotté parce qu'il pleut, il reste maintenant à consolider. Je dis consolider mais d'autres pourraient dire capitaliser ou positiver. Et c'est ce que je fais, le plus simplement du monde, en écrivant le billet que vous êtes justement en train de lire. Ainsi, je capitalise sur mon expérience réussie de gestion du temps et, peut-être, je permets à chacun d'en profiter. Il est important de positiver, par exemple en remarquant que j'ai évité de m'abrutir devant des séries américaines débiles et violentes. À la place, je me suis abruti en courant, entrecoupé de pompes et de tractions.

FleeRunWrite : une nouvelle méthode de gestion du temps
L'exemple introductif, vous l'aurez compris, n'est qu'un prétexte à la présentation de ma nouvelle méthode de gestion du temps. Vous verrez à l'usage qu'il s'agit d'une méthode puissante et applicable en toute situation. J'en rappelle les étapes :
  1. Fuir ! En commençant quelque chose qui n'a rien à voir.
  2. Courir ! Entrecoupé de pompes et de tractions.
  3. Ecrire ! Pour consolider, capitaliser, positiver.
En anglais, cette méthode s'intitule : FleeRunWrite. Je choisi un nom anglais parce qu'en français ça sonne toujours moins crédible. Au début, vous aurez à coeur d'appliquer FleeRunWrite à des situations simples de la vie courante (oui, la vie courante). Par exemple en voiture : vous ne savez pas s'il faut d'abord finir votre trajet ou bien commencer un bon repas. Qu'à cela ne tienne, FleeRunWrite vous donne la réponse : commencez à vous garer en double file (Flee) ; allez courir entrecoupé de pompes et de tractions (Run) ; écrivez à la préfecture pour contester positivement l'enlèvement de votre voiture en fourrière (Write).

Un jour  je prendrai le temps d'expliquer le fondement théoreek de cette méthode, mais ça risque d'être long. En gros c'est basé sur le fait que, quand il y a le choix entre seulement deux solutions c'est toujours la troisième la meilleure, suivie d'un bon gros footing.

Epilogue
Il ne me reste plus, fidèle(s) lecteur(s), qu'à vous souhaiter une bonne gestion du temps avec FleeRunWrite. Pour ma part je vais me détendre les muscles et l'esprit dans un bon bain chaud. J'en profiterai pour visionner un épisode d'une série américaine débile et violente que j'affectionne tout particulièrement, épisode dont le choix reste encore à déterminer.

(*) un bref calcul indeek donc que MetallurGeeK a maintenant 6 lecteurs :)
(**) oui, je mets parfois l'accent grave sur le À majuscule. En revanche j'ai du mal à faire les é majuscules. Comme quoi.

s/adidas/asics/

Ça faisait des années déjà que je trimballais mes Adidas(*) Supernova Riot. De la bonne came. Mais j’avais beau tourner sur deux paires ça s’usait quand même et j'en trouvais plus en stock. Alors ça y est, j’ai opté pour les Asics Trabuco 14. Je n’ai pas encore beaucoup couru avec mais déjà je peux vous dire que c’est du lourd !

Bien dans l’esprit trail : maintient efficace sur les côtés, même avec une pointure ou deux de plus. Adapté aux coureurs lourds avec de l’amorti partout, gel devant, gel derrière, surement la fameuse technologie Gel-Air-Con... Important l’amorti parce qu’avec mon quasi-quintal je prends cher à chaque choc.

Laçage efficace qui tire bien jusqu’au talon, on voit la sangle rouge sur la photo. Résultat, le pied reste bien planté dans le fond de la chaussure. Le laçage commence haut et j’apprécie parce que ça vient pas me casser les couilles en serrant trop fort du côté des orteils (je sais l’image est hardie, faut être souple).

Après, ça reste du trail classeek : solide accroche au sol, mais dans ce domaine mes Supernova Riot accrochaient déjà comme Spiderman à Mary Jane Watson. Bon, de quoi je n’ai pas parlé encore… Ah oui, le talon coqué ; ça c’est pour limiter la déformation de la chaussure dans le temps et pour résister aux chocs, branches, cailloux en descente, etc. Restent encore deux ou trois gadgets genre étanchéité sur le devant et rabat pour planquer les lacets (et pour que la marque soit bien lisible).

Pour finir il y a le look. Là pas de miracle, on reste dans le fluo craignos. J’aurais préféré noir clouté mais ils ne font pas. Tant pis, je marquerais des trucs dessus au marqueur indélébile, genre Skid Row, Kreator, Arch Enemy. Pour aller plus vite.


Update : je me suis amusé à chercher quels brevets pouvaient bien être utilisés dans ce modèle. Je ne suis pas certain, mais en voici quelques uns qui pourraient correspondre : système d'amorti dans la semelle intermédiaire, structure spécifique pour l'amorti, structure de la chaussure, dessus de la chaussure adapté à la déformation du pied, etc.





(*) Adidas la chaussure, pas la chanson de Korn