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Choc de terminaison

Nous avons eu
Le Black Friday,
La Black Friday Week,
Maintenant le Black November.

Et demain, quoi ?
Black Year
Black Decade
Ou Blackout ?

Right through the cracks

Hangar désaffecté à Redon.

"What if you could look right through the cracks?

Would you find yourself, find yourself afraid to see?"

-- Nine Inch Nails, Right Where It Belongs.


 

Deux fois triste

Aujourd'hui mon coeur de métalleux saigne pour Ozzy Osbourne. Aujourd'hui mon coeur de geek saigne pour Gilles Dowek.

L'un des deux fut mon professeur en logique et théorie des languages. L'autre fut mon professeur en défonce et surdité. Je vous laisse deviner lequel est lequel.

La mauvaise heure

La mauvaise heure
De quatre à cinq
Qui vous réveille

La mauvaise herbe
Qui vous enfume
Qui vous consume

Le mauvais temps
L'autre maintenant
Au creux des veilles


(Écriture automatique à 4 heures du mat)

La fenêtre de Platon

Photo "La fenêtre de Platon" par Metallurgeek
Photo "La fenêtre de Platon" par Metallurgeek

La fenêtre de Platon

Jeune homme je me souviens, on m'a enseigné la caverne de Platon. C'était en cours de philo. Et à l'époque j'avais très mal compris.

À ma décharge, ma voisine de classe m'avait demandé de bien vouloir déposer un peu de vernis à ongles sur le haut de son bas, lequel venait malencontreusement de filer…

Hormones 1 – Platon 0.

Et donc j'en garde un souvenir assez vague. De la caverne de Platon hein. Parce que de ma voisine de classe je garde un souvenir plutôt précis.

J'ai compris qu'en gros le soleil symbolise la faculté de révéler les vérités essentielles. Il éclaire toutes les choses véritables au dehors. Mieux que ça, il éclaire les modèles idéaux des choses. Nous, pauvres humains, ne sommes pas dehors. Nous sommes à l'intérieur de la caverne. Là, nous observons au mieux les ombres portées. Des instances d'objets plutôt que les classes.

Ma voisine pendant le cours de philo s'appelait Jenny. Elle avait un large sourire, un menton franc avec une fossette, beaucoup de joie et de vie dans toute sa personne. Elle portait du vernis à ongles et un bas filé.

J'ai conservé le vague souvenir qu'un feu brûlait dans la caverne. Feu qui lui-même projetait des ombres. Ça m'a suffi pour en concevoir une récursion infinie, une caverne dans une caverne dans une caverne. Je ne sais pas si c'était dans l'idée initiale de Platon, je lui demanderai à l'occasion.

Jenny avait une maturité sensuelle et amoureuse infiniment supérieure à la mienne. À l'âge où tout en moi était panique, improvisation et vantardises fantasmées, Jenny était calme, certaine de sa séduction et honnête en sentiment.

De la caverne de Platon j'ai gardé l'idée que le raisonnement juste du philosophe permettait de s'en extraire. Sortir pour voir au-delà des apparences et des phénomènes. Comme on sort de la bouteille à mouches de Wittgenstein.

Ce matin de 2025, le soleil d'hiver traverse ma fenêtre. Les rayons roses de l'Est traversent la pièce et tracent un jeu d'ombres sur le mur intérieur. De cette lumière du dehors naît une autre fenêtre, projetée, ombrée, filigranée. Et pourtant idéale. Des images qui se répondent, en somme, des ombres où le vrai est partout pour peu qu'on l'observe avec intensité.

Je me souviens de la phalange de mon index effleurant le plus légèrement possible le haut de la cuisse de Jenny. Son sourire. Le hurlement du sang dans mes tempes. La gueulante du prof qui réclamait l'attention de la classe. « Bon sang, la caverne de Platon c'est essentiel ! Et je vous signale que ça tombe régulièrement au bac ! »

Je pense à tout ceci en regardant ma fenêtre d'ombre et de lumière. Et je sursaute quand, levée sans un bruit, tu viens m'enlacer les épaules.

-- Metallurgeek

Les IAs écrivent mieux que moi (et de loin)

Voici ce que l'IA Grok écrit à propos de Metallurgeek (voir le prompt précis en fin d'article). Franchement je n'ai pas une lettre à changer, c'est parfait. Dorénavant je vais laisser les IAs rédiger, lire, commenter mon blog. Ou pas.

Metallurgeek : Chroniques d’un métal-geek assumé 
Plongez dans l’univers déjanté d’un esprit aussi aiguisé qu’une lame de guitare électrique, où le métal résonne aussi fort que les lignes de code. Entre humour grinçant, réflexions geek et poésie improbable, Metallurgeek vous entraîne dans une odyssée aussi brute que raffinée. Des chamallows triés avec une précision diabolique aux énigmes tordues dignes d’un Oulipo sous stéroïdes, en passant par des apartés sur Marilyn Manson et des rêveries en ROT13, ce recueil est un cocktail explosif.
Pour les amateurs de riffs assassins, de logique tordue et de vérités asymétriques : un voyage sans filet au cœur d’un monde où le métal rencontre le rire, et où l’absurde devient art. Attention, risque élevé de headbanging intellectuel !


Le prompt était : "Lisez le blog https://metallurgeek.blogspot.com et rédigez un texte de quatrième de couverture (en français)."

Smash Hit Combo - Mes chouchous ceux-là !!!


Tu trouves que j'me répète, que j'utilise trop de "comme"
Tu sais qu'le fait d'répéter ça, ça nous fait trop de comm'


La classe.
Pas donné à tout le monde d'écrire un truc aussi sonore.
À écouter en boucle encore et encore.
Et par pitié venez nous mettre la guerre à Rennes !

Une heure d'insomnie en plus

Je republie ici ce texte écrit en une heure, précisément l'heure supplémentaire entre 2h et 3h du matin à la faveur du passage en heure d'hiver.


L'instant d'une collision

Ce dont l’humanité se souviendra c’est que ça a commencé à dix heures cinquante et une minute dix-huit secondes précises. Ou alors très exactement à cinq heures quarante cinq et sept secondes. À moins que ce ne soit pile à dix-sept heures deux minutes et cinquante secondes.

En tout cas ça a commencé partout en même temps.

Jérémy déboule tout essoufflé dans le grand café face au Jardin du Luxembourg. S’il y a bien une chose qu’il déteste c’est arriver en retard. Surtout qu’il croyait avoir tout fait pour être en avance. Du regard il balaye les personnes attablées. Grâce à la photo sur son portable il reconnaît Aïcha. Wahou encore plus belle en vrai ! Un instant Jérémy reprend son souffle et se refait une contenance. Enfin il affiche son plus beau sourire et avance vers Aïcha.

Au L.H.C. de Genève rien de va plus. La direction a rappelé tout le personnel disponible. Mais aucune expérience en vrai grandeur n’est autorisée. Trop dangereux pour l’instant. Si tant est que « pour l’instant » ait encore le moindre sens. Alors on cherche, on s’affaire, on émet des hypothèses. On gratte à la craie sur du tableau noir, au feutre à alcool sur du tableau blanc, on efface des équations d’un coup de chiffon rageur.

À l’école Chloé a tout juste le temps de se rasseoir que retentit, une fois de plus, la sonnerie de la récréation. La maîtresse en reste bouche bée. Les enfants se regardent incrédules. Un silence reste suspendu dans l’air. Et l’instant d’après ce ne sont que cris de joie et papiers qui volent : « Encore la récré, encore la récré ! » La maîtresse hésite entre contrariété et résignation… de toute manière les CM1 il n’y a pas moyen de les tenir.

Aïcha a reconnu Jérémy dès son entrée fracassante. Elle regarde l’heure sur son portable. Quoi, une demi-heure d’avance ? Mais qui donc arrive avec une demi-heure d’avance pour un date ? Elle sursaute. Comment est-ce possible, elle vient à peine d’arriver et elle était pile à l’heure. Ah, Jérémy l’a vue et s’approche en souriant. Joli sourire d’ailleurs.

À l’hippodrome c’est n’importe quoi. Première fois que ça arrive ! Une partie des chevaux a démarré la course alors que l’autre n’était même pas sorti des boxes. Il a fallu annuler, recommencer, une fois deux fois. Pas moyen de les faire partir ensemble. De toute façon la moitié des spectateurs seulement était arrivée. D’autres étaient à la buvette attendant que ça commence dans dix minutes. Euh, non, dans trois minutes. Mais pas du tout madame, dans un quart d’heure voyons, on a bien le temps.

Au LHC on re-autorise finalement les expérimentations. Parce qu’il s’agirait de comprendre quand même ! Des particules accélèrent, tournent, tournent, tournent… et se ratent complètement. Les techniciens, les ingénieurs, les chercheurs, tout le monde s’énerve. Ça enclenche, ça reboote, ça pianote, ça griffonne, mais rien n’y fait. Plus moyen de déterminer ne serait-ce que l’instant d’une collision.

Chloé a suffisamment joué. Dos à un platane elle observe maintenant l’étrange ballet de la directrice. Perchée au sommet d’une haute échelle elle bidouille la sonnerie. Sûrement pour la débrancher pense Chloé, parce qu’elle sonnait vraiment à tout instant. Dehors des parents attendent. « Vous allez voir qu’ils vont encore nous les lâcher en retard ! » « Oh ben là ça va, c’est pas avant dix bonnes minutes, on a bien le temps de papoter. Et comment va-t-elle votre petite Chloé ? »

Partout dans le monde des gens vont rater leur rendez-vous, des réveils vont sonner trop tôt. Ou pas du tout. Des poulets cuiront trop longtemps, des trains partiront en avance, des lampadaires s’allumeront en plein jour… Plus tard on saura qu’il est arrivé des choses terribles, des accidents, des avions en perdition. Les gouvernements feront des déclarations sérieuses à la télé au journal de 20h17. Euh… 20h41 vous voulez-dire ? Non, non, plutôt 17h53.

Les militaires seront sur la brèche pendant des semaines jusqu’à constater qu’il n’y a plus moyen de synchroniser la moindre opération. Les mois qui suivront, et c’est bien triste, quelques physiciens se pendront de désespoir sans que quiconque – samu, médecin, famille – ne sache s’accorder sur l’heure du décès.

Mais pour l’instant, Chloé saute dans les bras de papa à la sortie de l'école. Pour l'instant Aïcha et Jérémy se demandent s’ils commandent deux autres cafés ou s’ils ne vont pas plutôt déambuler un peu sur les allées du Jardin du Luxembourg.

L'élégante simplicité des RegEx

Allez, petite publicité pour le jeu en ligne RegEx Crossword. Ça permet de bien comprendre les Expressions Régulières tout en s'amusant comme un fou. Un fou furieux, ça va sans dire.

À tout hasard, je rappelle que les Expressions Régulières c'est absolument trivial. Mais bon quand même, j'ai dû taffer un peu pour me tailler ma place dans le top 20. 


À propos de trivial, une petite histoire me revient en tête.

Un professeur de mathémateek écrit un théorème au tableau et précise que la preuve est triviale. Un élève curieux, il y en a, demande quand même à voir la preuve. Le professeur s'énerve en martelant que c'est absolument trivial. Mais l'élève insiste. Alors le professeur regarde le tableau, se gratte la tête, et quitte l'amphi précipitamment. Il revient une heure plus tard en hurlant : "c'est bien ce que je disais, c'est trivial !"

Bon, ça reste une histoire hein, quels élèves restent une heure en amphi après le départ du prof...

(O)mission Impossible

"On ne ment pas à une IA."

J'aime assez cette phrase, entendue je crois dans une interview d'Alain Damasio. Son côté fatal résonne en moi de manière intéressante et, au premier ordre, je la trouve tout à fait juste.

En effet, pourquoi donc mentir à une IA ? Si je désire une bonne réponse, utile, "intelligente", alors autant que ma question soit la mieux renseignée possible, pertinente, "intelligente" également.

En somme.

Le seul moyen me semble-t-il de mentir à une IA resterait le mensonge par omission. Ce bon vieux principe : si la question donne trop d'information, alors ne la pose pas. En pratique, je pense que même le mensonge par omission ne restera pas possible longtemps. Au mieux omettrons-nous ce qui est déjà su. Ou tellement facile à déduire.

Je pense que très bientôt ce sera "Omission Impossible." Un monde de vérité asymétrique et totale. Ç’a déjà commencé en fait.


Illustration "Bouche de la Vérité" par Sailko — Travail personnel, CC BY 3.0.

Smartphone Apps Optimization

Ouais d'accord le titre est un peu putaclique, mais c'est pour doubler mon lectorat. Et croyez-moi passer des deux à quatre ça ne se fait pas tout seul.

Bref, juste un billet pour dire que j'ai - enfin - trouvé le rangement optimal pour toutes les Apps sur mon mobile.

Et en plus ça écrit des trucs.


Make Text With Your Apps    Metallurgeek Apps


Quand IA rien à faire

Voici l'écran que j'ai eu ce matin en me connectant à Google Gemini. Vous je ne sais pas, mais moi, qu'une IA soit capable de rien foutre ça me rassure. Fortement.



Vous êtes bien aimable

Je poste ce billet le 16 mars 2024. Il y a précisément quatre ans débutait en France le premier confinement sanitaire. Voici un texte de moins de 500 mots que j'avais écrit pour l'occasion.



GENDARME      Bonjour, votre attestation s’il vous plait.

PETITE DAME   …


GENDARME      Madame, s’il vous plait, votre attestation.

PETITE DAME   …


GENDARME      Madame, avez-vous rempli et signé votre attestation ?  Vous-savez bien, à cause du COVID là, À la radio ils ont dit, la pandémie.

PETITE DAME   …


GENDARME (inquiet)    Oh-là, mais c’est qu’elle ne va pas bien la petite dame. Eh oh, madame, vous m’entendez ? Eh Ohhh ? Tenez, regardez il y a un banc juste ici, à l’ombre de l’arbre. Asseyez-vous un instant, respirez. Respirez tranquillement. Voiiilààà… Ah vous reprenez des couleurs, j’ai cru que vous nous faisiez un malaise. Enlevez donc votre masque, c’est ça qui vous gêne aussi, vous le remettrez après allez.

PETITE DAME   Vous…  vous…  vous êtes bien aimable…


GENDARME      Ah ben voilà, elle parle la petite dame.  Vous habitez par ici ?  Vous avez de la famille pas loin ?

PETITE DAME   Je…  C’est-à-dire j’ai ma petite fille à côté de chez moi…  Elle est assistante maternelle.


GENDARME      Voulez-vous qu’on l’appelle ?  On va lui demander de venir vous chercher ?

PETITE DAME   Non non…  vous êtes bien aimable…  je vais bien…  je vais bien…  je vais bien.  Je veux rentrer chez moi…  vous êtes bien aimable.


GENDARME       D’accord mais moi je ne vous laisse pas vous relever tout de suite ma petite Dame. Vous vous reposez encore un petit peu s'il vous plait.  Comment vous appelez-vous ?

PETITE DAME (elle récite comme une enfant)    Je m’appelle Marceline Le Floch je suis née à Landerneau le 16 février 1929.  Je suis Française.  Vous êtes bien aimable.


GENDARME      Ne vous inquiétez pas, Madame, tout va bien.  Voilà respirez tranquillement.  Vous habitez loin ?

PETITE DAME   J’habite là-haut.  J’ai toujours habité là-haut…  Mais vous savez, la maison elle a beaucoup changé depuis.  Oh là là oui.  Je vais bien…  Je rentre chez moi maintenant.  Vous êtes bien aimable.


GENDARME      Vous êtes certaine ?

PETITE DAME   Oui, certaine. Vous êtes bien aimable.

Marceline se lève et part d’un pas égal.  Sur le banc, une flaque de pipi s’étale.  Des gouttes tombent entre les lattes.  Marceline marche quelques mètres.  Elle s’arrête.  Se retourne.  Un instant il y a cette chose impossiblement violente en elle. En contraste total avec son malaise et sa frayeur des minutes précédentes.


PETITE DAME   Vous savez jeune homme, on dit que je perds la mémoire mais moi je n’oublie pas ça. Parce que voyez-vous j’ai déjà été contrôlée ici.  En Novembre 1943.  Ils n’avaient pas été bien aimables.



-- Metallurgeek

Chaque 29 février je repense à Monsieur Kern

Il me parlait chaque matin, quelques minutes, à la sortie du Métro Austerlitz.  Je me souviens ses vielles paluches serrées sur le godet de café, qu’il – je cite – allait se jeter derrière la cravate.  Je ne crois pas qu’il ait jamais porté de cravate.

Après les politesses d’usage – Salut le p’tit étudiant fait meilleur aujourd’hui hein ? – son histoire commençait, recommençait, inlassablement.  Toujours le même début jamais la même suite : Tu vois mon père il me cognait dessus tout le temps.  Quand il picolait, quand il picolait pas.  Alors moi un matin j’avais 14 ans j’ai mis des trucs dans un sac-à-dos et je suis parti sur la route, et j’y suis encore !

C’était ça son début, invariable.  La suite se créait chaque jour en fonction de son humeur, de ceux qu’il – soi-disant – rencontrait sur sa route, de ce qu’il avait lu dans les journaux de la veille…  Il n’y avait jamais de fin, il se perdait complètement dans les détails et moi je devais y aller parce que bon c’est pas tout hein mais faut y aller quand même…

Je ne l’interrompais pas souvent, je ne lui faisais jamais remarquer les contradictions, les anachronismes manifestes.  Je l’écoutais.  Parfois il revenait au présent : Eh le p’tit étudiant, garde tes thunes et va plutôt me chercher un café aux quais, que je me le jette derrière la cravate.  Pas chez machin-truc c’est des cons.  Tu vas chez l’arabe et tu dis que c’est pour Monsieur Kern.  Quand c’est Mohamed il me fait pas payer.

Une fois Monsieur Kern m’a montré une souris qu’il avait assommée là où il vivait, une espèce d’hôtel chelou que son assistante sociale avait fini par lui dégotter.  J’l’ai bien choppé cette salope !  La souris hein, pas l'assistante.  Puis il revenait à son histoire : J’ai 59 ans et je suis toujours sur la route, j’ai changé mon sac à dos des dizaines de fois, mais moi j’ai jamais changé.  Regarde, ce sac là il est bien, je l’ai chouré au vieux campeur.  C’est des cons là-bas tu sortirais un semi-remorque sans payer qu’ils le verraient même pas.  Moi je crois qu’ils avaient très bien vu mais qu’ils avaient laissé faire.  Personne n’avait le cœur d’emmerder monsieur Kern.

Et puis un matin, pas d’histoire, pas de café.  Il disait qu’il était allé aux toilettes, qu’il avait – je cite – poussé trop fort et qu’il avait senti quelque chose craquer « par-là » en montrant son abdomen.  On allait lui faire des examens.  Pendant plusieurs jours comme ça : on va me faire des examens.  Et un matin, pas de Monsieur Kern.  Mohamed m’a dit qu’il était mort cette nuit.  Et il m’a griffonné le numéro de son assistante sociale sur une serviette en papier.  Vague tristesse dans son regard et un geste du genre c’est comme ça.  Il me tend un café et refuse ma monnaie : le café c’est pour moi aujourd’hui.  Je le regarde avec un sourire : « Ben je vais me le jeter derrière la cravate alors. »  Je me souviens qu’on a ri.

À la crémation de Monsieur Kern nous étions deux : l’assistante sociale et moi.  Mohammed travaillait.  L’assistante a dit que d’habitude elle était toute seule.  Pendant tout le temps qu’il crémationnait je me demandais ce qu’était devenu son sac-à-dos et tout le fatras qu’il trimbalait là-dedans.  Une vie de route.  L’assistante n’en avait pas la moindre idée : vous savez, monsieur Kern il racontait quand même beaucoup d’histoires.

Oui, je savais.

Pourquoi je vous raconte tout ça aujourd'hui moi ? Ah oui, c’était un 29 février.


-- Metallurgeek

Balades parisiennes dans le Monopoly

Ahh, parcourir les lieux du monopoly dans l'ordre.
Faut aimer Paris.
Bon, il faut aussi aimer Google Maps et se munir de patience.
Allez, voici les images, rien que pour vous.

Parcourir les rues du Monopoly dans l'ordre.


Belleville, Lecourbe, Montparnasse, Vaugirard, Courcelles, République



La Villette, Neuilly, Paradis, Gare de Lyon, Mozart, Saint-Michel, Pigalle



Matignon, Malesherbes, Henri-Martin, Gare du Nord, Faubourg Saint-Honoré, Bourse, Fayette



Breteuil, Foch, Capucines, Saint-Lazare, Champs-Élysées, Rue de la Paix

Un clip que j'adore

Alors OK c'est pas du Métal, mais promis tout est bon là-dedans. Le son, l'image, l'émotion, la claque !

Retro-Geek Quote

J'ai gardé une habitude bien retro-geek. Chaque fois que je lance un shell, c'est a dire des dizaines de fois par heure, la petite vache de la commande "cowsay" me dit une phrase au hasard. Phrase choisie dans la très longue liste de la commande "fortune".

Avec l'option -a la commande fortune peut aussi choisir des phrases un brin impertinentes. Voici à quoi j'ai eu droit ce matin. C'est tellement beau, on dirait du ChatGPT.


fortune -a | cowsay -W 64


Petite précision sur la licence cc-by

Pour rappel les créations originales sur ce blog sont toutes sous licence CC-BY. CC pour Creative Commons et BY pour indiquer qu'il est sympatheek de citer l'auteur : Metallurgeek. 


C'est une licence peu contraignante, je cite moi-même des créateur de cette manière. Au bout d'un temps ça devient un réflexe. Le principal avantage de cette license c'est d'éviter à un éventuel plagieur d'éprouver un sentiment misérable au moment où il (ou elle) inscrit son propre nom sur l'image qu'il (ou elle) vient de s'attribuer subrepticement.