RIP SID :`(

Dans ce blog je ne parle ni de boulot, ni de choses tristes. Mais si j'en parlais, j’évoquerais un confrère mort d'accident hier. Je le connaissais depuis 2003 et nous avions vécu quelques trucs ensemble… pas énormément mais suffisamment pour affirmer qu’il était un des gars les plus généreux et les plus honnêtes que j’ai connu dans mon métier.

So long Cédric Blancher, and thanks for the blog.

Hackers are early adopters

Peut-être avez-vous déjà entendu le terme « early adopter. » Peut-être même l’avez-vous utilisé. Moi on me l’a expliqué à chaque formation sur l’innovation / le marketing / la NP-complétude / l’entreprenariat (rayez les trois mentions inutiles). Je profite d’avoir entendu parler récemment d’early adopters pour creuser un peu le sujet avec vous. À la fin de l’article je proposerai quelques exercices pour voir si tout le monde à bien compris. Alors feuille double grand format grand carreaux, marge rouge à quatre carreaux du bord, stylo encre bleue, pas d’effaceur et on écoute bien le professeur MetallureGeeK.

Commençons d’emblée par préciser qu’un early adopter *n’est pas* quelqu’un qui entre dans un orphelinat à six heures du matin pour adopter un enfant très tôt. Non. Le terme early adopter vient en fait du modèle de diffusion de l’innovation de Everett Rogers. À l’oreille ça sonne bien mais faut pas se laisser impressionner, ça date quand même du début des années 1960. À l’époque, Jimmy Page déchiffrait péniblement ses premières tablatures et Jim Morisson se mettait minable avec seulement une demi-canette de Bud light. Je dis ça, c’est juste pour donner des éléments de contexte.

Le modèle de Rogers(*) indeek que le cycle de vie d’un produit est structuré par une succession d’acteurs. Les voici, en anglais : innovators, early adpoters, early majority, late majority, laggards. ça dit aussi que les différents acteurs se réparissent sous une gaussienne, un peu comme le QI des gens. Je reproduis ici la jolie courbe de diffusion que nous donne Wikipedia. J’en profite au passage pour réaliser qu’une intégrale de Gauss ça ressemble vachement à une sigmoïde… J’avais jamais remarqué mais bon, je suis plutôt faible en sigmoïde. Surtout en Sigmoïd Freud.

Bon, revenons aux différents acteurs du modèle de Rogers.

L’innovator c’est celui qui dit "ce truc viens de sortir, je l’essaye !" Il peut prendre des risques : produit nouveau mais tout pourri, fashion victim, produit génial mais qui ne passera jamais le cap de l'industrialisation etc.

L’early adopter c’est celui qui dit "j’utilise ça depuis peu, c’est vraiment très prateek, regardez". Notez bien que l’early adopter utilise vraiment le produit alors que l’innovator se contente d'essayer. L’early adpoter peut également être prescripteur (opinion leader).

Early majority et late majority : ben c’est les vrais gens, ils utilisent des trucs parce qu’ils en ont besoin et parce que c’est réputé au point.

Laggards : littéralement ce sont les traînards, avec un petit côté péjoratif. Pourtant on l’est tous dans certains cas, quand on achète un truc démodé auquel on ne comprend rien mais bon, c’est pas trop cher et tout le monde en a un…

Il parait que le modèle de Rogers s’appleek très bien dans beaucoup de cas : diffusion de technologie, diffusion de films, distribution de certains prénoms, modes et engouements divers (vampires, zombies) etc. À ce qu’il semble, les geeks sont vus comme des early adopters et même des leaders d’opinion. J’aime bien cette idée du geek en avance sur son temps. Dans le même esprit, je trouve particulièrement juste la phrase titre "hackers are early adopters". C’est un pote ceinture noire en innovation qui me l’a soufflée un jour ;) Finalement, le bon hacker(**) il s’intéresse très tôt au produit non pas pour voir comment ça marche, mais pour voir comment ça marche pas.

Alors maintenant que vous en savez autant qu'un spécialiste en innovation, voici venu le temps des exercices. Exercices à la con, et sans aucun corrigé, ça va sans dire.

Exercice à la con numéro 1 : soit un geek lamda, limite beta. Il se met au retrogaming. Dans quelle catégorie d’adopters est-ce-que-le-placeriez-vous-t-il ? Vous avez 5 minutes. Deux points de plus pour les deux poilus des cheveux font du headbang au dernier rang près du radiateur.

Exercice à la con numéro 2 : fidèle lecteur de MetallurGeeK depuis maintenant quatre ans, soit deux ans avant sa création (bravo !) dans quelle catégorie d’adopteur vous placeriez vous aujourd’hui ? Astuce : seules les réponses qui suggèrent que MetallurGeeK va devenir de plus en plus populaire seront acceptées.

Exercice à la con numéro 3 : sachant que le langage Python existe depuis 1989 et sachant que je m’y suis mis l’année dernière seulement, inventer un terme pire que "laggards" pour bien montrer que j’aurais dû m’y mettre plus tôt.

Image piquée sur BoingBoing.net
Exercice à la con numéro 4 : pour charger cette page vous utilisez notamment le protocole TCP. Ce protocole est spécifié dans la RFC 793 qui date 1981. L’année de sortie du film Metal Hurlant et l’année de sortie du ZX81, je dis ça c’est juste pour donner des éléments de contexte. Alors du coup, ceux qui utilisent TCP, c’est des laggards ? Deux points de plus pour celui qui vient de dire "laggard meurt mais ne se rend pas".

Exercice à la con numéro 5 : si l'on en croit Google Trend, "Myspace" suit assez fidèlement le modèle de Rogers (courbe rouge). Observez bien la courbe bleue correspondant à Twitter. Sachant que Twitter entre en bourse, ça vous inspire quoi ? Exercice 5 bis : essayez sur Google Trends avec d'autres mots-clé, genre facebook. Est-ce que la courbe à la même allure ?

Image piquée sur Google Trends










(*) On me signale une petite erreur d’illustration : on m'aurait refilé une image de Buck Rogers à la place d'une image d’Everett Rogers. J’enquête…
(**) Le mauvais hacker il voit une vulnérabilité il l’exploite. On les reconnaît à la ronde ! Alors que le bon hacker, il voit une vulnérabilité, bon, il l’exploite, mais c’est un bon hacker, ça a rien à voir.









Faire part de naissance geek

Je vous ai concocté un petit faire part de naissance spécial Geek. Je vous ai fait une version grapheek et aussi une version texte si vous voulez modifier. Il ne vous reste plus qu'à spawn() pleins de petits process :)

# <jour>/<mois>/<année>
Hello world ! Je suis un nouveau process. Mon PID est <Prénom> J’occupe <Poids>Ko pour <Taille> pouces de diagonale. Le spawn() s’est déroulé sans échec mais mes parents vont passer quelques cycles en mode non-interruptible pendant que je prends 100% de leurs CPU.

Faire part naissance geek, blanc sur noir

Faire part naissance geek, noir sur blanc



Rien ne rime avec "simple"

Dans la langue française, aucun mot ne rime avec le mot "simple". Allez-y, essayez de trouver un mot qui finit en "imple", moi je vais boire un café en écoutant du Summoning.

...

Alors, z'avé trouvé quelque chose ? Ben moi non plus : j'ai beau scanner les dictionnaires français récupérés sur madchat ou ailleurs, des mots en "imple" y en a pô. Le mieux que je trouve pour l'instant c'est des trucs genre "ample" ou "temple". Rime utlra pauvre :(

Peut-être que ce n'est pas par hasard. Peut-être même que c'est fait exprès… Parce ce que, à bien y réfléchir, en français rien n'est simple. Perso, je passe la moitié de mon temps à essayer de comprendre ce qu'on me raconte. Et franchement parfois c'est pas simple. Même quand c'est sensé l'être.

Tiens, ben rien qu'en relisant ma phrase précédente j'ai déjà l'impression que c'est pas clair. Partez pas, je vais vous donner un vrai exemple de truc soi-disant simple qui en fait est compliqué. C'est une courte saynète récemment arrivée à Metallurgeekette(*). Ça se passe au téléphone.
Metallurgeekette : Allo, je souhaiterai m'inscrire à XXXX mais j'ai du mal à me procurer le dossier d'inscription en ligne.
Opératrice : Le-dossier-d'inscription-est-en-ligne-sur-notre-site-web.
Metallurgeekette : Je suis désolée, j'ai cherché sur le site, mais je n'arrive pas à le trouver.
Opératrice : C'est pourtant simple en-ligne-sur-notre-site-web.
Metallurgeekette : J'ai bien compris, mais pouvez-vous me dire où s'il vous plait.
Opératrice : Pffff, faut vraiment tout vous expliquer… Alors vous allez dans inscription. Ah non ça marche plus, c'est dans contacts (un blanc de quelques secondes)… ou plutôt dans rechercher et là vous tapez inscription… quoi page introuvable ? Attendez j'appelle mon collègue (quelques secondes).
Collègue de l'opératrice : Bon vous allez voir, c'est tout simple. Déjà on va revenir à accueil et de là il faudra aller sur documentation. Tiens il est plus là l'onglet documentation ? Pas grave, faut chercher avec Google, vous tapez "dossier d'inscription XXXX". Ah mince, ils renvoient vers l'ancien site (quelques secondes). Le mieux c'est de nous contacter par email pour qu'on vous renvoie le dossier d'inscription.  Je vous repasse ma collègue.
Metallurgeekette : OK, quelle est votre adresse email s'il vous plait ?
Opératrice : Je ne la connais pas de mémoire mais elle est simple à trouver en ligne sur notre site.
L'histoire est vraie. J'ai juste exagéré la chute. Alors quand on me dit que quelque chose est simple, je suis toujours prudent et je me réserve le droit de ne pas comprendre dans un premier temps, quitte à réfléchir un peu par la suite.

Certes, il ne faut pas généraliser à outrance non plus. Il y a quand même des trucs simples dans la vie. Genre le HellFest : tu viens, tu kiffes ta race, tu repars. Le seul truc compliqué au HellFest c'est pour récupérer sa pompe gauche.



(*) Pour ceux qui ne connaissent pas Metallurgeekette, sachez qu'elle m'aime beaucoup au point d'avoir supporté des années durant le réveil à 7h du mat avec Kreator. Kreator à 7h du mat, faut être amoureuse. Maintenant je suis plus cool, je la réveille avec Eluveitie. Metallurgeekette a aussi un immense regard soyeux dans lequel je me suis paumé une fois et depuis j'arrive plus à en sortir.

Petite phrase en passant

À tous ceux qui vont entamer une dure semaine, j'offre une petite phrase pleine de sagesse : 

Doucement le matin, pas trop vite l'après midi.

J'aurais pu dire aussi "Faut pas pousser Mimi dans les Mathy", mais j'étais pas en forme.

Punish Myself :'(

Le boulot c’est le boulot. Parfois il y a des déplacements. Et parfois ça tombe pile pendant le concert de Punish Yourself. C’est comme ça, faut pas pleurer. Je ne les ai jamais vu encore, mais il parait qu'ils sont juste fantasteeks sur scène. Et je veux bien le croire. Pas grave, ils finiront bien par repasser dans le coin et ce jour-là j'y serais !

En attendant, écoutez donc "Welcome to now", pas leur morceau le plus connu mais un des meilleurs à mon avis. Il me rappelle très précisément ce que j'ai ressenti un jour en sortant d'anesthésie. Ça s’écoute fort avec les oreilles et les trippes , mais est-ce besoin de le préciser ?

n.b. : comme libellépour ce post je met 'zombie' en plus de 'metal' et 'museek'. C'est parce que Punish Youself c'est du metal-punk-electro-zombie. Et puis les zombies j'aime bien.

.bzh : Bretagne Zone Humide :)

- "Dis papa, c’est quand le .bzh ?"
- "Tais-toi et mange ta galette saucisse !"

Gast ! On va bientôt pouvoir enregistrer des .bzh pour de vrai. Biniou ! Les gars-là de www.pointbzh.com ils sont en train d’y travailler. Bombarde !  Dame ça tombe bien parce que moi du .bzh j’en voudron ben un ou deux toujours. Vielle !

Allez, Kenavo les gamins.




Accordeur de Air guitare

Alors celui là il m'a fait rire à m'en péter les côtes(*). Je vous laisse déguster ! C'est distribué par "Rendez-vous à Paris", les mêmes qui font Before et quelques autres truc sympa.


(*) du Rhône.

Metallica Through The Never : le Film

http://www.throughthenevermovie.com/
J'ai toujours adoré Metallica. Je veux dire : toujours, toujours, toujours. Depuis la première fois ou j'ai entendu Kill'Em All en passant par le Black Album et S&M que tant de fans on reniés jusqu'à aujourd'hui Death Magnetic et la suite.

Alors quand ils sortent un film, autant dire que ça m'intéresse ! Throught the never sera le 9 octobre 2013 dans les salles.

Je vous mets le synopsis copié collé d'Allociné : "Trip, le jeune roadie de Metallica doit effectuer une course urgente en plein concert du groupe. Ce qui ressemblait à une simple mission se transforme vite en aventure surréaliste."

Asking Alexandria : nouvel album

Je sais, on n'est pas jeudi... Mais là, Asking Alexandria qui sort un nouvel album ça n'attend pas ! Déjà que j'avais pas spotté l'info tout de suite (merci François de m'avoir prévenu;)

Le mode d'emploi du nouvel album est assez simple : ça s'écoute *très* fort et avec les deux oreilles. Optionnellement on a le droit de headbang comme un furax, voire même de poutrer partout dans la baraque en hurlant le refrain. Et comme vous m'êtes décidément très sympathiques, je vous mets quelques morceaux rien que pour vous, juste sous votre souris.

 

Faut-il avoir peur du vendredi 13 ?

Il existe deux catégories de personnes. Ceux qui disent que le vendredi 13 porte malheur, et ceux qui disent que le vendredi 13 porte bonheur. Comme je déteste les choix trop fermés, j'ajoute aussitôt quelques catégories supplémentaires : ceux qui se foutent du vendredi 13 comme de leur premier mange-disque(*), ceux qui sont trop superstitieux pour oser décider si ça porte malheur ou bonheur, et les rares qui évitent de formater des données en JSON un vendredi 13.

Après une étude minutieuse sur le sujet (comprendre : "après le re-re-visionnage de quelques films d'horreur") j'en suis arrivé aux conclusion suivantes :
  • Le vendredi 13 porte malheur aux adolescents en week-end sur une île et aux jeunes filles esseulées dans la forêt la nuit.
  • Le vendredi 13 porte bonheur aux psychopathes en week-end sur une île et à ceux qui portent un masque de hockey dans la forêt la nuit.
N'oublions pas que le vendredi 13 porte également bonheur aux responsables de la française des jeux (la nuit sur une île avec un masque de hockey).

Pour ma part, je vais profiter du vendredi 13 pour m’écouter quelques vieux morceaux qui me rassurent toujours dans le noir, genre Monstrosity- Remnants Of DivinationNile – Unas, et Catamenia - Dreams of Winterland. Et on me suggère dans l'oreillette la plus-que-sublime reprise de Fear of the Dark par Graveworm. Evidemment :)


(*) Celui en plastique orange avec des trous d'aération sur le dessus, qui nous servait à écouter le 45 tours de jailbreak d’AC/DC à fond (6 watts) avant que les parents rentrent du boulot.

Une bonne résolution, ou pas

La rentrée c’est aussi la période des bonnes résolutions. Et quand je dis bonne résolution c’est pas obligatoirement 1920x1080 (rires). Nan, je veux parler d’une bonne résolution pour ce blog : j’ai décidé de poster le jeudi.

Notez bien que d’emblée je me couvre : j’ai pas dit "tous les jeudis" j’ai juste dit "le jeudi". Comme ça, si je poste un seul truc durant toute l’année, du moment que c’est le jeudi, ma résolution est quand même tenue. Non, parce que des bonnes résolutions j’ai ai déjà pris un paquet (genre arrêter la bière) et j’ai souvent échoué (genre le soir même).

Alors vous allez me dire pourquoi le jeudi ? Et bien c’est le résultat d’un savant calcul d’optimisation : d’abord ça vous permet de découvrir les nouveaux billets le vendredi matin. Le vendredi matin les geeks sont tous au boulot mais ne foutent rien. Donc ils lisent les blogs. Pareil pour les métalleux qui s’en reviennent de la nuit du jeudi, les oreilles sifflantes et la tête dans le cul(*). Donc ils lisent les blogs. Ensuite le jeudi c’est bien parce que ça tombe au plus une fois par semaine, sauf semaine des 4 jeudis mais c’est pas souvent. Enfin le jeudi c’est bientôt le w.e. ce qui me laisse du temps libre pour trouver un prochain truc sympa à vous écrire.

Par exemple aujourd’hui on est jeudi donc je peux poster.


Sauf que là j’ai rien de spécial à dire...



(*) En fait, je sais pas si les oreilles sifflent *vraiment* dans le cul, mais c'est l'impression que ça donne.

Une petite pour la route

Maman, maman, pourquoi papa il court en zig-zag ?
Tais-toi et passe-moi les cartouches !

Les billets auxquels vous n’échapperez pas

J’ai toujours un bon paquet de billets en préparation. Billets que j’ai parfois du mal à terminer et à poster. C’est le syndrome des 80/20, à savoir que 80% du boulot est effectué en 20% du temps et qu’après c’est la merde pour terminer. Phénomène d’autant plus étrange que j’utilise une méthode révolutionnaire de gestion du temps !

Alors, en attendant de terminer tout ça - ou pas - je lève le voile sur un petit bout de cuisse histoire de vous tenir en haleine (de mouton).
  • Hackers are early adopters : un billet consacré au modèle de diffusion de l’innovation de Everett Rogers. Je sais, vu d’ici ça s’annonce super-chiant à lire. À bien y réfléchir, c’est déjà super-chiant à écrire. Ou pas ;)
  • Les phrases avec lesquelles j’ai du mal : comme le titre l’indeek, un florilège de formules toutes faites qui me crispent un peu(*). Surtout quand c’est moi qui les prononce.
  • Smoke on the water : ou j’expleek que ce n’est pas parce qu’un riff est facile à jouer qu’il est pas à se poignarder de bonheur(**)
  • Massacre à la tronçonneuse : un billet sur la créativité et les multiples manières de couper un gâteau framboise-chocolat en 8 parts. Il est possible que les différentes manières marchent sur d'autres parfums que framboise-chocolat, mais franchement je vois pas l’utilité.
  • Et aussi : un billet consacré au nombre 42, un faire-part de naissance geek, un billet  sur le groupe blackmammouth, et enfin tout ce que vous allez me suggérer dans l’intervalle.

Tout ça pour dire que commencer des billets c’est bien, mais les terminer c’est pas mal non plus. Je laisse le dernier mot à la sagesse populaire de ce vieux dicton japonais : quand tu as fait 9 pas sur 10, il te reste encore la moitié du chemin. D'où l'image.



(*) qui me crissent un pneu, comme dirait un pote motard.
(**) Oulah, double négation à tiroir… Même en relisant la phrase je suis plus certain de tout capter.


Vacances en août, pâté en croûte !

Allez, un petit proverbe pour ceux qui aiment bien le farniente, la bonne bouffe et les accents circonflexes : "Vacances en août, pâté en croûte !"

Et parce que c'est vous, j'ajoute la version zombie : "vacances en août, mange tes croûtes !". c'est de très mauvais goût, je vous l'accorde. Mais pour du zombie c'est standard.

Peut-on gagner contre une ronce ?

Posée de but en blanc, la question peut paraître quelque peu abstraite. Laissez-moi planter le décors : MetallurGeeK habite en campagne avec un charmant petit bout de terrain autour de sa maison. Bout de terrain qu’en lecteurs avertis vous connaissez déjà puisque MetallurGeeK vous y narre ses époustouflantes expériences cosmiques.  Le bout de terrain sert également à une foule de choses intéressantes (ou pas) parmi lesquelles : faire pousser des trucs, mettre des amis en rond autour du barbecue avec une bière à la main, pisser vers les cieux bruns - très haut et très loin - avec l'assentiment des grands héliotropes, etc.

Or donc, dans un coin du bout de terrain pousse une ronce. Mais alors la ronce du genre balèze. Une  méta-ronce, que dis-je une métal-ronce ! Ça fait deux ans que je la traque à mort et qu’elle survit. Il faut préciser que je mène le combat à la loyale : pas de Monsanto, pas de napalm (death:), pas de bulldozer. Tout à l’ancienne : sécateur et gant de cuir.

Et bien ma ronce, dans le genre coriace, elle s’accroche au sol aussi fort que Kate Winsley à Leonardo Di Caprio dans Titanic. Plus fort même, puisqu’à la fin il coule quand même(*). Le scénario est toujours un peu le même : je coupe les tiges aériennes les plus grosses puis j’arrache autant que possible les têtes de ronces avec les parties souterraines. Et là commence l’horreur : plus j’en enlève plus il y en a. Des pousses plus petites certes, mais alors tout plein partout. En fait c’est fractal. Tu détruits la bestiole à une échelle mais elle existe quand même à d’autres échelles. Comme une hydre récursive. Au bout d’un mois ou deux, tout est à recommencer ; sans compter les tiges aériennes qui avaient miraculeusement échappé au massacre précédent et qui sont devenues majeures entre temps, se sont mariées, ont fait des petits. Je ne sais pas combien de biomasse ça produit en tout mais au bout d’un moment j’en rempli des caisses et des caisses. Vous avez compris le principe : c’est juste immortel.

Alors quand je pense à tous ses candides qui se demandent s’il y a de la vie dans l’univers, je me permets de rigoler doucement. Evidemment qu’il y a de la vie ! Des ronces, des ronces partout ! Tiens, envoyez donc un bout de ma ronce sur mars. Le genre bien craignos : pas d’atmosphère, bourré de rayonnements durs, ça caille et tout et tout. Attendez deux ans et vous verrez la gueule de la planète rouge : toute couverte de ronces ! Voilà ce qui va se passer ! D’ailleurs ma ronce je me demande si elle vient pas justement de l’espace. Sans déc, pour être aussi résistante à tout, je ne vois pas ce qui aurait pu créer une mutation pareille sur terre. Nan, c’est sûr, ça vient de la haut. Neuf chances sur dix que ce soit une putain d’invasion extra-terrestre qui commence sous forme de ronce ici et maintenant, pile dans mon petit bout de terrain. Parano ? Quoi parano ? Parano-rmal peut-être…

Tout ça pour dire que quand je suis dans le jardin avec mes americana, mon vieux short en 501 déchiré et mon t-shirt AC/DC et bien je ne déronce pas chers lecteurs, oh que non : je sauve la planète ! Et pour me donner du cœur au ventre, je me chante la chanson de biomasse : 


Moitié homme, moitié robot
Le plus valeureux des héros
Biomasse Biomasse
Défenseur de la terre
Comme un arc-en-ciel courageux
Rouge, rose, vert, jaune et bleu
Biomasse Biomasse
Héros de l'univers


(*)Léonardo pas le Titanic(**)
(**)Euh, si, le Titanic aussi il coule.