Le développement personnel en mode trankilou
Là j'avais deux minutes alors j'ai inventé une méthode de développement personnel. Le truc pépère : doucement le matin, pas trop vite l'après-midi. Déjà, il n'y a pas 200 pages de bouquin à lire.
Si ça marche pas tu me dis sur FB, je t'enverrai du black-metal de développement personnel (ça marche pas non plus mais ça attaque grave la falaise). Si ça marche, je suis d'accord pour recevoir beaucoup de pognon.
Si ça marche pas tu me dis sur FB, je t'enverrai du black-metal de développement personnel (ça marche pas non plus mais ça attaque grave la falaise). Si ça marche, je suis d'accord pour recevoir beaucoup de pognon.
MIP*=RE !!!!
La théorie ça avance lentement, mais askip quand ça avance c'est juste violent ! Le résultat MIP*=RE vient de tomber. Je ne pensais pas voir ça de mon vivant. La dernière fois que j'ai pris des pieds(*) pareil c'était pour PRIMES is in P et au London Science Museum.
Le papier est là : https://arxiv.org/abs/2001.04383. Par contre, si quelqu'un se sent de me faire un petit résumé en deux deux je veux bien. Parce que là j'en suis à qu'à la page 4 sur 160 et déjà ça picote.
(*) Scientifiquement parlant.
(repost) Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ?
Hmmm, voilà une question bien difficile... Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ? Le genre de question à se prendre le menton d'une main et à froncer les sourcils de l'autre pour montrer qu'on réfléchit en profondeur. Ou pas. Parce qu'on pourrait aussi dire que la question a un caractère tellement général qu'elle en devient débile. Ouaip.
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| The Walkilg Dead Saison 03 |
100% des lecteurs du blog Getting Things Done, la célèbre méthode de gestion du temps, répondent : "Oui ! Il faut terminer la série en cours, puis, éventuellement, dans un second temps, si les ressources sont suffisantes, on peut envisager de démarrer la série suivante." Genre One Thing at a Time. Quel classicisme, quel conformisme, quelle orthodoxie ! Beurk ! Pourquoi pas planifier tant qu'on y est ?
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| Game Of Thrones Saison 03 |
Pour ma part, voici de quelle manière je m'extirpe de cette délicate dialecteek. Ça se fait en trois étapes importantes, étapes que je vais généraliser ensuite en une nouvelle méthode de gestion du temps, mais n'anticipons pas.
Etape 1 : fuir !
La première étape consiste à fuir le problème en commençant une troisième chose. En l'occurrence je m'empresse de visionner un épisode d'une autre série n'ayant RIEN À(**) VOIR AVEC TWDS03E16 ET GOTS03E01. Il est important que la troisième chose n'ait absolument rien à voir avec le reste. Dans le cas présent je décide de visionner un épisode que l'on notera CULTS01E01 pour simplifier. CULT est une série à priori nulle à chier, ce qui me dispensera probablement de devoir la terminer un jour, ouf ! Notez bien que - dès cette première étape - je m'emmêle les pinceaux parce qu'en fait je visionne l'épisode 6 qu'on notera CULTS01E06 pour simplifier, au lieu de CULTS01E01. Du coup je comprends rien. Mais c'est pas grave parce que là c'est juste pour exemplifier le principe.
Etape 2 : courir !
Me voilà maintenant avec un problème différent du précédent. J'ai en effet le choix entre visionner TWDS03E16 ou GOTS03E01 ou CULTS01E01 (sans me tromper cette fois). Ce nouveau problème atteint une complexité suffisante pour me prendre assez sérieusement la tête. Ce qui me conduit tout naturellement à la deuxième étape cruciale, la clé de voute de la méthode : enfiler mes chaussures de sport et courir un bon gros footing entrecoupé de pompes et de tractions.
Etape 3 : écrire !
De retour de footing tout crotté parce qu'il pleut, il reste maintenant à consolider. Je dis consolider mais d'autres pourraient dire capitaliser ou positiver. Et c'est ce que je fais, le plus simplement du monde, en écrivant le billet que vous êtes justement en train de lire. Ainsi, je capitalise sur mon expérience réussie de gestion du temps et, peut-être, je permets à chacun d'en profiter. Il est important de positiver, par exemple en remarquant que j'ai évité de m'abrutir devant des séries américaines débiles et violentes. À la place, je me suis abruti en courant, entrecoupé de pompes et de tractions.
Etape 1 : fuir !
La première étape consiste à fuir le problème en commençant une troisième chose. En l'occurrence je m'empresse de visionner un épisode d'une autre série n'ayant RIEN À(**) VOIR AVEC TWDS03E16 ET GOTS03E01. Il est important que la troisième chose n'ait absolument rien à voir avec le reste. Dans le cas présent je décide de visionner un épisode que l'on notera CULTS01E01 pour simplifier. CULT est une série à priori nulle à chier, ce qui me dispensera probablement de devoir la terminer un jour, ouf ! Notez bien que - dès cette première étape - je m'emmêle les pinceaux parce qu'en fait je visionne l'épisode 6 qu'on notera CULTS01E06 pour simplifier, au lieu de CULTS01E01. Du coup je comprends rien. Mais c'est pas grave parce que là c'est juste pour exemplifier le principe.
Etape 2 : courir !
Me voilà maintenant avec un problème différent du précédent. J'ai en effet le choix entre visionner TWDS03E16 ou GOTS03E01 ou CULTS01E01 (sans me tromper cette fois). Ce nouveau problème atteint une complexité suffisante pour me prendre assez sérieusement la tête. Ce qui me conduit tout naturellement à la deuxième étape cruciale, la clé de voute de la méthode : enfiler mes chaussures de sport et courir un bon gros footing entrecoupé de pompes et de tractions.
Etape 3 : écrire !
De retour de footing tout crotté parce qu'il pleut, il reste maintenant à consolider. Je dis consolider mais d'autres pourraient dire capitaliser ou positiver. Et c'est ce que je fais, le plus simplement du monde, en écrivant le billet que vous êtes justement en train de lire. Ainsi, je capitalise sur mon expérience réussie de gestion du temps et, peut-être, je permets à chacun d'en profiter. Il est important de positiver, par exemple en remarquant que j'ai évité de m'abrutir devant des séries américaines débiles et violentes. À la place, je me suis abruti en courant, entrecoupé de pompes et de tractions.
FleeRunWrite : une nouvelle méthode de gestion du temps
L'exemple introductif, vous l'aurez compris, n'est qu'un prétexte à la présentation de ma nouvelle méthode de gestion du temps. Vous verrez à l'usage qu'il s'agit d'une méthode puissante et applicable en toute situation. J'en rappelle les étapes :
L'exemple introductif, vous l'aurez compris, n'est qu'un prétexte à la présentation de ma nouvelle méthode de gestion du temps. Vous verrez à l'usage qu'il s'agit d'une méthode puissante et applicable en toute situation. J'en rappelle les étapes :
- Fuir ! En commençant quelque chose qui n'a rien à voir.
- Courir ! Entrecoupé de pompes et de tractions.
- Ecrire ! Pour consolider, capitaliser, positiver.
En anglais, cette méthode s'intitule : FleeRunWrite. Je choisi un nom anglais parce qu'en français ça sonne toujours moins crédible. Au début, vous aurez à coeur d'appliquer FleeRunWrite à des situations simples de la vie courante (oui, la vie courante). Par exemple en voiture : vous ne savez pas s'il faut d'abord finir votre trajet ou bien commencer un bon repas. Qu'à cela ne tienne, FleeRunWrite vous donne la réponse : commencez à vous garer en double file (Flee) ; allez courir entrecoupé de pompes et de tractions (Run) ; écrivez à la préfecture pour contester positivement l'enlèvement de votre voiture en fourrière (Write).
Un jour je prendrai le temps d'expliquer le fondement théoreek de cette méthode, mais ça risque d'être long. En gros c'est basé sur le fait que, quand il y a le choix entre seulement deux solutions c'est toujours la troisième la meilleure, suivie d'un bon gros footing.
Un jour je prendrai le temps d'expliquer le fondement théoreek de cette méthode, mais ça risque d'être long. En gros c'est basé sur le fait que, quand il y a le choix entre seulement deux solutions c'est toujours la troisième la meilleure, suivie d'un bon gros footing.
Epilogue
Il ne me reste plus, fidèle(s) lecteur(s), qu'à vous souhaiter une bonne gestion du temps avec FleeRunWrite. Pour ma part je vais me détendre les muscles et l'esprit dans un bon bain chaud. J'en profiterai pour visionner un épisode d'une série américaine débile et violente que j'affectionne tout particulièrement, épisode dont le choix reste encore à déterminer.
(*) un bref calcul indeek donc que MetallurGeeK a maintenant 6 lecteurs :)
(**) oui, je mets parfois l'accent grave sur le À majuscule. En revanche j'ai du mal à faire les é majuscules. Comme quoi.
(*) un bref calcul indeek donc que MetallurGeeK a maintenant 6 lecteurs :)
(**) oui, je mets parfois l'accent grave sur le À majuscule. En revanche j'ai du mal à faire les é majuscules. Comme quoi.
Faire suer les Intelligences Artificielles
Pas beaucoup de billets en ce moment. Faut dire que je profite à fond de ma dépression avant que mon état ne s'améliore. Et puis les médocs ça donne des idées bien débiles, j'adore. En ce moment je me suis mis en tête de faire chier les Intelligences Artificielles.
Recette pour faire chier les I.A. de FB : tu prends un groupe au hasard, tu descends jusqu'aux tous premiers messages d'il y a des années(*). Tu sélectionnes les x plus anciens messages et tu y réponds (**). Ca fait bien remonter la pulple du fond dans leurs algos de reco.
Bon après faut pas être écolo : ça bouffe une demi-forêt tropicale à chaque fois vu tous les disques que ça fait tourner dans les data center. Mais rêvons un peu, ça passera peut-être le goût aux I.A. d'archiver des méga-siècles de données.
(*) Pas facile à scripter comme manip, mieux vaux coincer la touche PgDn pendant une demi-heure.
(**) Peu importe la réponse, les I.A. s'en foutent à peu près.
Recette pour faire chier les I.A. de FB : tu prends un groupe au hasard, tu descends jusqu'aux tous premiers messages d'il y a des années(*). Tu sélectionnes les x plus anciens messages et tu y réponds (**). Ca fait bien remonter la pulple du fond dans leurs algos de reco.
Bon après faut pas être écolo : ça bouffe une demi-forêt tropicale à chaque fois vu tous les disques que ça fait tourner dans les data center. Mais rêvons un peu, ça passera peut-être le goût aux I.A. d'archiver des méga-siècles de données.
(*) Pas facile à scripter comme manip, mieux vaux coincer la touche PgDn pendant une demi-heure.
(**) Peu importe la réponse, les I.A. s'en foutent à peu près.
Générer des énigmes
Je me suis dégoté un moyen rigolo pour générer des énigmes(*). En attendant d'écrire un article plus complet sur le sujet, voici ma préférée(**)
Rien ne m'enflamme.
Ôtez-moi une lettre,
Ôtez-moi une lettre,
Je deviens brûlante.
am(i)ante
am(i)ante
(*) Genre le mec qu'à rien de mieux à faire.
(**) Je ne donne pas la soluce tout de suite rien que pour vous faire bien ch... :)
(**) Je ne donne pas la soluce tout de suite rien que pour vous faire bien ch... :)
La sagesse des anciens
Donne un poisson à un vegan et il t'en colle une.
Apprend lui à pêcher, il t'en colle une deuxième.
Eh ben le voilà mon 2020 !!!
Onze jours que je cherche comme un malade ! Mais là c'est bon je l'ai. C'est BBBBBBABB !
Tu me crois pas ? Et l'image en dessous c'est du nougat ! Onze jours je te dis, à gratter Google comme un mort-de-faim, à résoudre des tonnes de CAPTCHA boudin pour lui prouver que je suis un humain, l'Intelligence Artificielle sa race !
Tout ça pour trouver BBBBBBABB qui ne veux strictement rien dire - certes - mais qui donne 2020 résultats dans Google. Et comme ça je peux enfin vous souhaiter une merveilleuse année 2020 bandes de geeks ingrats que j'en ai les doigts qui saignent la vérité ça fait pitié. Si c'est pas prendre soin de son lectorat chéri ça !
Tout ça pour trouver BBBBBBABB qui ne veux strictement rien dire - certes - mais qui donne 2020 résultats dans Google. Et comme ça je peux enfin vous souhaiter une merveilleuse année 2020 bandes de geeks ingrats que j'en ai les doigts qui saignent la vérité ça fait pitié. Si c'est pas prendre soin de son lectorat chéri ça !
Par contre, si vous voulez vérifier vous même ne traînez pas trop à faire la recherche. Parce que l'Internet ça change tout le temps (ou pas). Tiens rien qu'avec l'article que j'écris, ça rajoute 3 fois BBBBBBABB dans tout l'Internet mondial globalisé.
Procrastinateur cinquième DAN
En ce moment, je
procrastine des trucs(*). Aujourd’hui, je crois bien que j’ai atteint le sommet
de mon art !
Bon j’expleek. Là
ça ne se voit pas, mais IRL je suis épuisé. J’ai donc pris une journée de congé
in-extremis pour ME REPOSER.
Et devinez quoi ? J’ai passé la journée à faire des tonnes de trucs. Mais des tonnes des tonnes quoi(**) En me disant à chaque fois : faut quand même que je me repose, après.
Et devinez quoi ? J’ai passé la journée à faire des tonnes de trucs. Mais des tonnes des tonnes quoi(**) En me disant à chaque fois : faut quand même que je me repose, après.
Bref, je
procrastine le moment de ne rien faire.
Cinquième DAN.
(*) Du genre
écrire un billet inspiré par GomoR ;) Légaliser ma voiture depuis un an et-demi,
terminer un programme python d’enfer que je n’ai pas encore commencé d’écrire, rédiger
un billet sur Thisbé et Pyrame, changer l’ampoule du couloir, acheter du bois
pour l’hiver 2018, etc.
(**) Dans les tonnes de trucs que j'ai fait, aucun ne figure dans la liste ci-dessus. Faudrait quand même que je change l'ampoule du couloir...
Star Wars et demi
Allez tiens, j’évoque un souvenir lointain. Un souvenir de geek.
Nous sommes en 1977 / 1978 par là. Je suis tout gamin, encore inconscient du fantasteek destin que je me forgerai un jour à la force de ma pensée phénoménale (je commence demain). Or donc à cette époque j’ai un âge très précis : l’âge où c’est important que ton père t’emmène au cinoche.
Ce jour-là, en tout cas dans mon souvenir, tout est parfait. Nous sommes seulement mon père et moi, ma main dans la sienne. Le mot geek n’existera pas avant une bonne décennie, vous imaginez un peu ! Du coup un geek dans les années soixante-dix c’est quoi ? Rien qu’un électronicien qui bricole des trucs chelous pour capter des satellites mageeks. Des montages tout plein de machins analogeek : condensateurs, impédances, ampli RF. Et l’odeur de la soudure à l’étain. Bref, un geek c’est mon père.
Et ce jour-là il m’emmène voir Star Wars au cinoche.
Nous arrivons grave en retard pour la séance. Manquerai plus qu'on respecte les horaires ! Négociation avec la caissière. Dans mon souvenir elle est moustachue avec des grandes dents pointues. Au bout d’un moment elle nous laisse entrer. Ouvreuse, lampe de poche, on se faufile, on s’assoit.
Et là putain le choc !
Parce qu’on est pile au moment où le faucon millénium passe en vitesse lumière. Comprenez bien le contexte : dans les seventies les références en matière d’effets spéciaux sont singulièrement limitées. Perso j’en suis à peine aux bases : genre la fin incompréhensible de 2001 l’Odyssée de l’Espace, pas plus.
Autant dire que la force est avec nous : à peine tu t'assois, bim, le faucon millénium passe en vitesse lumière ! La grosse baffe, l’accident de voiture, le coup de matraque sur un crâne d’étudiant. Et surtout, surtout, ce sentiment que mon père et moi on vit exactement le même truc, au même moment, ensemble. Quand tu prends un faucon millénium dans la tronche sans préliminaires il n’y a pas d’âge qui tienne, pas de génération. Si tu n’es pas geek tu ne peux pas comprendre. Cela dit si tu n’es pas geek tu ne lis pas Metallurgeek.
Bref, on se goinfre la seconde moitié du film en comprenant plus ou moins rien du tout. Vu qu’on a manqué tout le début : le généreek en perspective, les scènes d’exposition, l’élément déclencheur, les bases de l'intrigue. Je me souviens vaguement que tout va très vite jusqu’à la fin du film. Mettons le temps de faire Tatooine – Coruscant un jour ou y a pas grève.
Cher lect.eu.r.ice n’arrête surtout pas ici parce que le meilleur c’est maintenant.
Fin du film donc. Les gens se relèvent et quittent la salle. Dans mes yeux starwarisés c'est une armée de clones. Moi aussi je vais pour me lever… Main de mon père sur mon épaule : « on reste dans la salle, le film va bientôt recommencer. » Il précise même que mon cerveau n’aura aucune difficulté à tout remettre dans l’ordre. C’est beau la confiance !
La force est avec nous, je l’ai déjà indiqué. Normal donc que la prédiction se réalise. De nouveaux clones entrent petit à petit, s’assoient. Moi j’ai un peu peur que la caissière moustachue (un Wookie ?) vienne nous sortir parce qu’on n’a pas payé pour la séance suivante. La lumière s’éteint, me voilà un peu rassuré. Et – miracle de la force ou magie du cinéma – une nouvelle projection démarre.
Découvrir Star Wars pour la première fois et demi, c’est tout bonnement l’extase.
Aujourd’hui, je veux dire en 2019, ça me secoue toujours quand le faucon millénium supralumine. Chaque fois aussi fort. Et pareil pour mon père n’en doutez pas. Une version fusionnelle du mal des transports en quelque sorte.
En revanche je ne suis pas certain que mon cerveau ait tout bien remis dans l’ordre. Pire encore avec les épisodes 1, 2 et 3 sortis après les 4, 5, 6 et les 7, 8, 9 juste après les 1, 2, 3. J’ai toujours l’impression d’être décalé d’une demi-séance. Je préfère comme ça ;)
OK Boomer, ou pas.
C'était quoi la phrase déjà ?
Ah oui...
Celui qui ignore le passé est condamné à le revivre.
Ce que les femmes disent de Metallurgeek
- Les femmes disent de Metallurgeek qu'il est moche et sans intérêt. Du moins jusqu'à ce qu'elles sachent combien il gagne !
- Ah ouais, et après elles disent quoi ?
- Qu'il est moche, sans intérêt... et pauvre.
Traduire c'est trahir
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| La tour de Babel(*) |
En cours d’anglais, j’ai appris que to understand signifie comprendre. En première approximation, c’est vrai. Mais attention… traduttore
traditore.
Comprendre
Littéralement comprendre c’est "prendre ensemble". Com-prendre. C’est un de mes mots préférés. Et aussi un de mes maux préférés. J’aime l’idée de prendre des éléments ensembles pour en faire jaillir de la compréhension, comme une propriété émergente de l’agrégation sélective d’information. Et comme j’adore les clichés, j’ajouterai que cette démarche me semble très française, voire franchouillarde : considérer des tonnes d’éléments de contexte plutôt que cibler le problème précis. Et à la fin, bim ! On comprend ! Le risque bien sur c’est qu’on ne comprend pas forcément quelque chose en rapport avec le problème initial. Mais bon, on fait quand même avancer le schmilblick (l’état-de-l’art en version pédante).
Understand
Allez, passons aux anglo-saxophonistes. En anglo-saxophonie, on ne comprend pas, on understand. Littéralement on "sous-tend". On déniche ce qui se trouve en dessous. C’est tout autant un de mes mots/maux préférés. J’y vois l’idée de résoudre une énigme. Bien souvent l’on accède à la surface des choses. Mais dès lors qu’on understand on trouve une cause, un élément auparavant caché, qui révèle pourquoi la surface est ce qu’elle est. L’effet euréka. Et comme j’adore les clichés, j’ajouterai que ça me semble très américain. Straight to the point ! Le risque bien sûr c’est de louper quelque chose d’essentiel dans le contexte, mais au moins on a fait avancer le problème posé.
Application prateek
Alors pourquoi faire la différence à ce point entre les deux concepts ? Que peut on en retirer d'utile ? Je fais deux propositions, une prateek, un théoreek.
En prateek, j’en retire l’idée qu’il y a toujours deux moyens
(au minimum) d’aborder un problème : essayer de le comprendre, essayer de le
understand. Pour être honnête, la plupart du temps je ne bite rien à rien. Mais
parfois je suis capable de comprendre. Parfois je suis capable d’understand. Les
rares moments ou à la fois je comprends ET j’understand, alors là ça confine aux
limites de l’extase mysteek transcendantale. Comme quand t’écoutes Alcest –Percées de Lumière en te faisant gratter le dos par deux hôtesses de l’air business
class (une rousse, une brune).
Application Theoreek
En théorie, j’y vois une preuve tangible, un artefact linguisteek, de la difficulté de commu-niquer entre les peuples. Certes, nous sommes habitués à ce que les mots ne veuillent pas tout-à-fait dire la même chose. Mais là on parle du concept même de comprendre/understand. Si simplement le mot comprendre/understand ne recouvre pas les mêmes concepts, ça ne va pas être évident de traduire. De là, je vois deux attitudes possibles (que je vais caricaturer très légèrement). Attitude 1, on se lance des bombes nucléaires à la tronche jusqu’à épuisement. Celui qui reste en dernier a gagné : c’est lui qui utilisait le meilleur concept de compréhension/understanding. Bravo. Attitude 2, on partouze à gogo, on se vautre dans la luxure linguisteek, on se cross-pignole de nos infinies différences subtiles, jusqu’à faire jaillir des concepts que ni l’un ni l’autre n’aurais pu espérer atteindre seul. Tiens, ben on n’a qu’à appeler ça « faire de la recherche internationale. »
Epil(ation)log
Chacun choisi l’attitude qu’il veut et surtout invente la sienne. Vous êtes grands, je vais pas tout vous prémâcher non plus. Mais perso, entre deux attitudes débiles, je préfère toujours la plus sexy. Je laisse en exercice la question du chinois. A priori comprendre se traduit par 理解 alors que understand se traduit par 了解. D'ailleurs, s’il se trouve un sinophile parmi mes éminents lecteurs (Antoine :) je ne suis pas contre une discussion autour d’une bière. Pareil en arabe classeek. Understand se traduit تفهم alors que comprendre se traduit فهم.
Allez, une petite blague pour la route : Eh Metallurgeek, tu sais ce que ça veut dire I don’t know ?
Euh… Je sais pas.
(*) L’image c’est la Tour de Babel. Certes j’ai un peu manqué
d’imagination sur ce coup-là. J’aurais pu mettre la Tour de Schuiten mais je ne
sais pas si c’est libre de droit. Quand j’étais jeune (l’année dernière quoi) j’étais
plus créatif. Je collectionnais soigneusement toutes les paraffines de babybel.
J’en avais fait une « tour » de 40 centimètres de haut. La fameuse tour
de Babybel.
Plus que vingt fois...
Il est des engagements auxquels on ne saurait se soustraire. Il y a fort fort longtemps, un gamin de 17 ans a fait une promesse pour tout le reste de sa vie. S'il y a bien un truc qu'il faut respecter, c'est une promesse de gamin.
Bon j'expleek parce que là vous êtes aux fraises
À 17 ans, au cœur d'une nuit improbable, j'ai écouté LE solo de batterie de Moby Dick. Ce solo je l'avais déjà entendu plusieurs fois. Mais cette nuit-là, je l'ai écouté.
Un quart d'heure de parpaing dans la tronche, ciselé au cutter, crucifié à la nuit. Pas facile de décrire ce que ça fait. Mettons, un peu comme quand un TGV sous cocaïne te roule dessus tout nu pendant une pluie de météorites. En plus intense. Tiens ben je le met à la fin de ce billet, comme ça tu me diras.
Il y a un avant et un après
Je me suis réveillé au petit matin vers 14h30, aux quatre coins de Paris éparpillé par petits bout façon puzzle. À 14h31 précises j'ai décidé, solennellement, que-le-solo-de-Moby-Dick-était-trop-dangereux-pour-moi.
J'ai estimé à cinquante le nombre d'écoutes supplémentaires que mon cerveau pourrait supporter avant d'aller rejoindre John Bonahm en enfer. Pas une fois de plus. Cinquante précieuses écoutes pour tout le reste de ma vie. Depuis ce jour, je n'ai jamais perdu le compte.
Plus que vingt...
Retour au présent. Aujourd'hui, de minuit à minuit et quart, je me suis ré-écouté le putain-de-solo. C'était la trentième fois. Attends je fais le calcul si je me goure tu dis. Cinquante moins trente ça fait.. euh... oui c'est ça : vingt. Plus que vingt fois et après c'est le HellFest éternel en VIP. Autant vous dire que chaque fois compte, plus précieuse que la précédente.
S'il y a bien un truc qu'il faut respecter, c'est une promesse de gamin.
Sortir du labyrinthe, pourquoi faire ?
Ayé, j'ai compris pourquoi je ne trouve jamais la sortie des Labyrinthes.
C'est parce que je ne la cherche pas !
Petite rétrospective des Labyrinthes que j'ai aimé parcourir.
Et dans lesquels il m'arrive parfois de retourner.
Quand je n'ai pas envie de trouver la sortie.
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| 1982 - Mazogs sur ZX81 |
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| 1982 - 3D Monster Maze sur ZX81 |
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| 1986 - Sorcery sur Amstrad CPC |
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| 1987 - Dungeon Master sur Atari ST |
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| 1988 - Ularn sur PC SCO Unix |
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| 1989 - Prince of Persia sur PC |
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| 1992 - Ultima Underworld sur PC |
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| 1993 - DOOM sur PC |
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| 1994 - Heretic sur PC |
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| 1996 - Duke Nukem 3D sur PC |
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| 1997 - Diablo sur PC |
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| 2000 Diablo II sur PC |
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| 2005 - Trackmania Nations sur PC(*) |
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| 2011 - Skyrim sur XBOX 360 |
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| 2014 - Portal II sur PC Linux |
(*) Techniquement Trackmania n'est pas un labyrinthe. Ceci dit pour passer dans les 10000 sur 200 millions (sans cheat !), ça devient un pur casse tête.
Aum sweet Aum
Je partage ce glyphe que j'adore. Il s'agit de la syllabe Aum, importante dans l'hindouisme. Écrite en Tamil et stylisée. Chacun voit ce qu'il veut. Perso j'aime bien le côté "crâne-de-hacker-années-quatre-vingt-dix". Mais plus encore j'adore, à droite, la forme en défense d'éléphant. Elle évoque Ganesh, celui qui supprime les obstacles. Et accessoirement Déva de l'intellect et de la sagesse.
Méditation
L’Inde me surprendra toujours
Dès que je crois avoir compris quelque chose à l'Inde, je suis à côté de la plaque (tectoneek). Remarque je dis ça, mais ça le fait aussi en France. Non sérieux, l’Inde c’est un contre-pied permanent.
Exemple
Je suis en voyage en Inde. Je discute avec un gars du coin rencontré à la pause. Nous sommes tous les deux dans un espace fumeur et nous avons tous les deux arrêté de fumer l’année dernière. OK, je vous vois venir direct, vous allez demander ce qu’on fout dans l’espace fumeur. Parce que c'est à l'ombre. Et puis plus loin il y a des cochons dégueus qui puent la mort en broutant des épluchures de gravats.
Tout logiquement la conversation s’oriente sur nos méthodes respectives d’arrêt de la cigarette. Lui le yoga et la méditation. Moi la bouffe et le sexe. Deux écoles bien distinctes donc. Le gars me décrit en détail tous les bienfaits de sa prateek. J’ai à faire à un expert ! C’est précis, vécu, intense, authenteek. C’est si convainquant que je vais refumer pour essayer sa méthode.
À ce moment précis j’en suis même tout ému. Et je veux me mettre pour de vrai à méditer. J'ai essayé un peu déjà, mais plutôt en dilettante, en écoutant du black métal.
Et c’est là que - tout pétri de lieux communs - je lui clichette : C’est vrai que l’Inde c’est quand même LE pays de la méditation. Je veux dire vous apprenez dès votre plus jeune âge, pour vous c’est comme respirer quoi. Quelle merveille !
Le gars me répond tranquille : Ben c’est-à-dire que moi je m’y suis mis seulement l’année dernière, juste pour arrêter la clope en fait.
Moi : …
Lui : Non parce que mes parents sont témoins de Jéhovah alors ils ne peuvent pas saquer la méditation, petit je n'ai pas appris. Du coup j’ai acheté « la méditation pour les nuls » sur Amazon et j’ai youtubé.
Moi : …
Lui : Par-contre, autant c’est efficace pour la clope, autant le côté spirituel ça me gave, mais ça me gave !
Epilogue
Franchement ça m’a décomplexé. Je me suis mis à lui parler de ma (modeste) prateek. Notamment la métode AORA(*). Il a trouvé ça super il veut essayer ! On a échangé nos mails, je viens de lui envoyer un lien sur le sujet.
(*) #Meriosa ;)
Du VIM, ça faisait longtemps
Ouaip, trop longtemps que j'avais rien blogué à propos de VIM. Je sens bien que ça vous manque mes chéri.e.s. Alors donc tout de suite maintenant deux trois trucs sympas et bien geeks comme il faut.
Joindre les lignes d'un fichier, sans espace intercalaire
:%j!
Chiffrer un fichier, la manière simple
:X
Chiffrer un fichier, la manière plus sécurisée
:setlocal cm=blowfish2 (*)
:X
Arrêter de chiffrer un fichier
:setlocal key=
:X
(pas con ça, si la clé est vide le fichier n'est plus chiffré.)
(*) Blow a fish, fire a gun...
Fabriquer une condition avec des opérations arithméteeks
Une à deux fois par nuit je me réveille en sueur froide avec une grande question existentielle dans la tête. En général c'est plus ou moins des histoires de zombie post-apocalypteek. Ou du hack. Des trucs fun quoi. Eh bien en ce moment c'est plutôt des questions de math et de programmation(*). Encore plus fun !
Ma question de cette nuit
Réponse courte : oui, on peut
Réponse longue comme... la fin de 2001 l'Odyssée de l'espace
Pour commencer l'énoncé mérite quelque précision(**). Par opérations arithméteeks j'entends des opérations usuelles sur les nombres. Par « condition » j'entends une structure du style : SI <gnagnagna> ALORS <pouetpouet>.
La partie compliquée à réaliser c'est le <gnagnagna>. Quand on y pense il s'agit d'une fonction définie partout mais pas continue. On peut d'ailleurs concentrer la difficulté en un point précis et transformer l'énoncé en : fabriquer une fonction z(x) qui s'annule seulement quand x égale zéro. On va même épurer le problème en demandant que la fonction z soit « normalisée » c'est-à-dire : SI x=0 ALORS z(x)=0 SINON z(x)=1. Perso, si on me donne ça comme fonction, je sais réaliser n'importe quelle condition sans trop me fouler. Et du coup j'aurais moyen de me rendormir.
Des fonctions z de ce type là on en rencontre à tous les coins de rues. Enfin disons dans le moindre bout de code. Et c'est très facile à définir en utilisant une définition par cas(***).
Seulement voilà, la définition par cas n'est pas arithméteek. Mais alors pas arithméteek du tout. En gros elle ne travaille pas vraiment sur les nombres comme le font par exemple l'addition ou la multiplication. Du coup va falloir réfléchir deux minutes. Petite précision tant que j'y suis, je me suis interdit de chercher la solution direct sur Internet (en fait c'est surtout que je ne savais pas trop quoi googler comme question). Du coup, obligé de chercher dans ma tête. Tu verrais le foutoir là-dedans on dirait ma piaule !
Bricole ta fonction avec Metallurgeek
D'abord la fonction devrait être symétreek autour de zéro. Ben ouais, y pas de raison que ça marche moins bien pour les négatifs que pour les positifs, hein ? Après j'ai vaguement l'idée qu'il faudrait diviser un truc par un autre de manière à empêcher la fonction de croitre arbitrairement. Et pour que la fonction s'annule en zéro une puissance paire de x au numérateur pourrait l'affaire. Au dénominateur il faut un truc qui ne s'annule pas. Parce que quand on annule un dénominateur ça peut créer une vergence dans la force. Tant qu'on y est ça serait bien que le dénominateur soit un poil plus grand que le numérateur. Comme ça la fonction resterait gentiment inférieure à un. Dernier truc, j'ai besoin d'une primitive fondamentalement pas continue. C'est là que j'utilise la fonction plancher. Ça on ne va pas y couper parce que je sais trop fabriquer du discontinu avec que du continu. Reste plus qu'à inverser les retro-gradateurs de tension, stabiliser l'endo-phase éthylo-plasmateek, refroidir la planète, et ça devrait le faire.
Et c'est ainsi qu'on arrive à la fonction indiquée au début de l'article. Clairement je ne suis pas le premier à avoir (re)trouvé ça. À mon avis c'est déjà dessiné sur les grottes de Lascaux (Dordogne) ou sur les grottes de La Squaw (Wyoming). Mais quand même je suis content, j'ai mitonné ma petite fonction et je peux me rendormir du sommeil du juste.
Epilogue : à quoi ça sert ?
- Dans la vraie vie, ça sert à se rendormir.
- En hacking, ça sert à coder une condition dans un payload injecté sans avoir besoin du caractère espace.
- En science fiction, ça sert à sauver les colons humains dans un vaisseau spatial dont l'IA a été contaminé par une intelligence mi-belliqueuse mi-hostile mi-traillette. Le seul module qu'on contrôle encore c'est le module arithméteek parce qu'il est de fabrication française et donc trop anteek pour être vérolé.
Epicologue : et les nombres complexes alors ?
Ben ouais, si x = i, le dénominateur il s'annule quand même ! Du coup, nouveau réveil en sueur froide...
(*) J'ai déjà ma question pour la prochaine nuit, et ce sera de la grammaire. Faut-il dire « en ce moment c'est plutôt des questions » ou « en ce moment ce sont plutôt des questions. » L'usage de base penche pour la solution 1, la doxa penche pour la solution 2. La bonne solution est surement la 3. Ou la 4.
(**) Quelque précision ? quelques précisions ?
(***) Ou encore plus pédantement en utilisant le crochet d'Iverson.
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