SMASH HIT COMBO !

Une bonne bricole qui s'écoute bien ! J'entends de tout là-dedans du ROTNS, du BMTH, un brin d'Enhancer, un zeste d'Igorrr et un soupçon d'Atari Teenage Riot ! Et en plus ça DJENT !!!


À la bourre-hâtif

Je déboule en re-tartare à la gare Saint-Lasagne. En robe des champs, encore un peu cassoulet de la veille, chaussons aux pommes aux pieds. Je cours et paf, la bûche de Noël ! Je me relève trop tartiflette: mon train-de-côtes s’éloigne déjà.

Vite au Métro. Changement Opéra-ganache, puis stations Saint-Jacques poêlées, Ternes-au-mix, Madeleine de Proust et me voici enfin agar-agar Montparnasse. Salsepareille ! Trop tartine encore une fois. Je ratatouille le Paris-Brest de sept-heures-huîtres.

Quelle truffe ! Même pas de galette pour un taxi. Je tournedos et m’en vais à pieds-paquets. J’ai oublié mon manteau, ail-en-chemise, ça caille. Je frissonne carpaccio. À tous les cou-farci je vais attraper un baba-au-rhum.

Je court-bouillon, je vol-au-vent, mais avec mes cuisses de grenouilles me voilà tout essoufflé au fromage.

Et finalement quelle chance ! Juste au coing j’aperçois une pot-au-feu tricolore. C’est Charlotte-Framboise au volant de sa quatre-quarts à gros boudins noirs. Je lui fais couscous et m’entremets direct dans sa voiture.

Allez gigot, dit-elle, écrasant le champignon pour faire chauffer le turbot. Et nous voilà, taillant la bavette, sur la choucroute de Rungis !

 

(Faut que j’arrête de lire du Queneau pendant mon régime). 

Metallurgeek a 10 ans ! (Ou pas)

L’accroche

Si on m’avait dit « Voilà bonhomme, tu vas écrire 400 articles et dans 10 ans t’auras gagné 7,95€ » j’aurais répondu quelque chose d’assez direct…


L’introduction

Et pourtant nous y sommes. Je dis « nous » parce que je t’inclus toi. Oui toi très chèr.e. lecteur.ice. Oh p*t1n le langage inclusif ça commence à me les hacher en pointe ! À partir de maintenant on dirai que tu serais une fille OK ? Merci, t’es trop gentille. Bon je reprends.

 

Le remercîment pudeek mais sincère

Oui toi, très chère lectrice. Toi qui es là depuis la première heure. Toi qui seras là  jusqu'à la dernière seconde. Toi qui passes juste en coup de vent lire un petit article. Toi qui lâches un like en passant sur FB. Toi qui lis les digressions entre parenthèses et même les notes de bas de page (*).

Finalement ça fait un peu de monde tout ça, non ? Metallurgeek n’est pas un mass média mais si je voulais remercier individuellement chaque personne du fond du cœur ça prendrait quand même un moment de temps. Du coup je fais collectif steuplé.

 

Le détail inutile

Les plus perspicaces d’entre vous aurons noté que ça ne fait pas *exactement* dix ans. Et même ça fait pas dix ans du tout. Vas-y, vérifies… Tu vois, ça fait pile neuf ans en fait.

Mais ça me gave d’attendre ! Sérieux dix ans pour une décennie ça fait trop. Alors que neuf ans ça suffit pour dire que j’entame la dixième année. Du coup Metallurgeek a dix ans et puis c’est marre.

 

L’ouverture vers l’avenir

Yep, quelques résolutions pour l’avenir. Ben déjà continuer. Franchement. Ensuite au niveau éditorial j’aimerais essayer d’écrire des trucs intéressants. C’est un peu dingue mais ça me démange, on verra bien. Et pis sinon, peut-être mettre plus d’images dans les articles mais ça fait encore plus de boulot, pfff… (**)

 

La petite phrase de clôture

Euh, je sais plus trop si je t’ai déjà dit merci du fond du cœur ? Ouais ? Ah ben c’est cool alors.


 



 

Les notes de bas de page

(*) Alors toi je t’aime dans la chair de ma viande.

(**) Là par exemple je voulais mettre une image mais bon, pfff…

Whisper Night

Merci MEL pour la découverte ! Whisper Night c'est un groupe de Laval, composé de musicien qui-savent-le-faire. Clairement. Longtemps que j'avais pas écouté un son aussi cash. Je vous mets deux liens, ça s'écoute à coups de pelle dans les gencives.


Il parait qu'ils étaient au HellFest 2018. Moi aussi mais j'étais torché, je me rappelle de rien. Les meilleurs HellFest sont ceux dont on ne se souvient pas.


Petite et Bruyante

Eh oui. Ce matin à 06:10 j'ai été réveillé par un bruit colossal. Quand j'ai mis le nez à la fenêtre, j'ai vu deux choses. D'abord un putain d'avion au décollage bien au taquet sous le plafond très bas. Ensuite, deux autres personnes à leur fenêtre aussi avec la même tête dans le derche que la mienne.

Sans dec, ils font quoi les gens dans cet avion ? Ils sont pressés d'aller à Paris ? Ils feraient mieux de prendre le TGV alors... Ils sont pressés d'aller à Londres ? Ah oui, parce que maintenant RNS-LHR c'est via Amsterdam. Mais sinon il y a un tunnel hein...

Bref, notre planète peut enfin redevenir petite. Et bruyante à 06:10. Et sentir le kéro. Le plus vieux rêve de l'humanité.


Le développement personnel en mode trankilou


Là j'avais deux minutes alors j'ai inventé une méthode de développement personnel. Le truc pépère : doucement le matin, pas trop vite l'après-midi. Déjà, il n'y a pas 200 pages de bouquin à lire.

Si ça marche pas tu me dis sur FB, je t'enverrai du black-metal de développement personnel (ça marche pas non plus mais ça attaque grave la falaise). Si ça marche, je suis d'accord pour recevoir beaucoup de pognon.

MIP*=RE !!!!



La théorie ça avance lentement, mais askip quand ça avance c'est juste violent ! Le résultat MIP*=RE vient de tomber. Je ne pensais pas voir ça de mon vivant. La dernière fois que j'ai pris des pieds(*) pareil c'était pour PRIMES is in P et au London Science Museum.


Le papier est là : https://arxiv.org/abs/2001.04383. Par contre, si quelqu'un se sent de me faire un petit résumé en deux deux je veux bien. Parce que là j'en suis à qu'à la page 4 sur 160 et déjà ça picote.





(*) Scientifiquement parlant.

J'aime bien FB mais...

J'aime bien FB(*), mais il y a deux trucs qui m’énervent. Tiens je te les entoure en rouge pour que ça t'énerve aussi.



En haut c'est acceiuel acueille accueile, rahhaha mais nan mais tellement ça m'ennerve ! 
Et en bas, carrément, il veut savoir à quoi je pense. À ta mèèèèère !




(*) OK Boomer ;)

L'énigme dans l'énigme

Allez, une petite énigme ; plus facile qu'il n'y paraît.
Vous emmerdez pas à me donner la réponse, je la connais.


(repost) Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ?

Hmmm, voilà une question bien difficile... Faut-il terminer une chose avant d'en commencer une autre ? Le genre de question à se prendre le menton d'une main et à froncer les sourcils de l'autre pour montrer qu'on réfléchit en profondeur. Ou pas. Parce qu'on pourrait aussi dire que la question a un caractère tellement général qu'elle en devient débile. Ouaip.


The Walkilg Dead Saison 03
N'empêche que, cette question, on peut se la poser très concrètement là tout de suite maintenant. Exemple : soit une série télé américaine dont on souhaite regarder le dernier épisode de la saison 3, que nous noterons TWDS03E16 pour simplifier. Soit une seconde série télé américaine dont on souhaite regarder le premier épisode de la saison 3, que nous noterons GOTS03E01 pour simplifier. La question devient : faut-il terminer TWDS03E16 avant de commencer GOTS03E01 ?

100% des lecteurs du blog Getting Things Done, la célèbre méthode de gestion du temps, répondent : "Oui ! Il faut terminer la série en cours, puis, éventuellement, dans un second temps, si les ressources sont suffisantes, on peut envisager de démarrer la série suivante." Genre One Thing at a Time. Quel classicisme, quel conformisme, quelle orthodoxie ! Beurk ! Pourquoi pas planifier tant qu'on y est ?

Game Of Thrones Saison 03
Les lecteurs de MetallurGeeK répondent tout autrement. 50% s'en tamponnent solidement, mais d'une force qu'on peut même pas imaginer. Les trois autres lecteurs(*) se sont déjà goinfrés plusieurs fois TWDS03E16 et GOTS03E01 sans même se souvenir par quel épisode ils ont commencé et - symétriquement - par quel épisode ils ont terminé. Il y aurait à écrire sur le rôle de l'alcool dans cette partielle amnésie, mais là n'est pas le sujet.

Pour ma part, voici de quelle manière je m'extirpe de cette délicate dialecteek. Ça se fait en trois étapes importantes, étapes que je vais généraliser ensuite en une nouvelle méthode de gestion du temps, mais n'anticipons pas.

Etape 1 : fuir !
La première étape consiste à fuir le problème en commençant une troisième chose. En l'occurrence je m'empresse de visionner un épisode d'une autre série n'ayant RIEN À(**) VOIR AVEC TWDS03E16 ET GOTS03E01. Il est important que la troisième chose n'ait absolument rien à voir avec le reste. Dans le cas présent je décide de visionner un épisode que l'on notera CULTS01E01 pour simplifier. CULT est une série à priori nulle à chier, ce qui me dispensera probablement de devoir la terminer un jour, ouf ! Notez bien que - dès cette première étape - je m'emmêle les pinceaux parce qu'en fait je visionne l'épisode 6 qu'on notera CULTS01E06 pour simplifier, au lieu de CULTS01E01. Du coup je comprends rien. Mais c'est pas grave parce que là c'est juste pour exemplifier le principe.

Etape 2 : courir !
Me voilà maintenant avec un problème différent du précédent. J'ai en effet le choix entre visionner TWDS03E16 ou GOTS03E01 ou CULTS01E01 (sans me tromper cette fois). Ce nouveau problème atteint une complexité suffisante pour me prendre assez sérieusement la tête. Ce qui me conduit tout naturellement à la deuxième étape cruciale, la clé de voute de la méthode : enfiler mes chaussures de sport et courir un bon gros footing entrecoupé de pompes et de tractions.

Etape 3 : écrire !
De retour de footing tout crotté parce qu'il pleut, il reste maintenant à consolider. Je dis consolider mais d'autres pourraient dire capitaliser ou positiver. Et c'est ce que je fais, le plus simplement du monde, en écrivant le billet que vous êtes justement en train de lire. Ainsi, je capitalise sur mon expérience réussie de gestion du temps et, peut-être, je permets à chacun d'en profiter. Il est important de positiver, par exemple en remarquant que j'ai évité de m'abrutir devant des séries américaines débiles et violentes. À la place, je me suis abruti en courant, entrecoupé de pompes et de tractions.

FleeRunWrite : une nouvelle méthode de gestion du temps
L'exemple introductif, vous l'aurez compris, n'est qu'un prétexte à la présentation de ma nouvelle méthode de gestion du temps. Vous verrez à l'usage qu'il s'agit d'une méthode puissante et applicable en toute situation. J'en rappelle les étapes :
  1. Fuir ! En commençant quelque chose qui n'a rien à voir.
  2. Courir ! Entrecoupé de pompes et de tractions.
  3. Ecrire ! Pour consolider, capitaliser, positiver.
En anglais, cette méthode s'intitule : FleeRunWrite. Je choisi un nom anglais parce qu'en français ça sonne toujours moins crédible. Au début, vous aurez à coeur d'appliquer FleeRunWrite à des situations simples de la vie courante (oui, la vie courante). Par exemple en voiture : vous ne savez pas s'il faut d'abord finir votre trajet ou bien commencer un bon repas. Qu'à cela ne tienne, FleeRunWrite vous donne la réponse : commencez à vous garer en double file (Flee) ; allez courir entrecoupé de pompes et de tractions (Run) ; écrivez à la préfecture pour contester positivement l'enlèvement de votre voiture en fourrière (Write).

Un jour  je prendrai le temps d'expliquer le fondement théoreek de cette méthode, mais ça risque d'être long. En gros c'est basé sur le fait que, quand il y a le choix entre seulement deux solutions c'est toujours la troisième la meilleure, suivie d'un bon gros footing.

Epilogue
Il ne me reste plus, fidèle(s) lecteur(s), qu'à vous souhaiter une bonne gestion du temps avec FleeRunWrite. Pour ma part je vais me détendre les muscles et l'esprit dans un bon bain chaud. J'en profiterai pour visionner un épisode d'une série américaine débile et violente que j'affectionne tout particulièrement, épisode dont le choix reste encore à déterminer.

(*) un bref calcul indeek donc que MetallurGeeK a maintenant 6 lecteurs :)
(**) oui, je mets parfois l'accent grave sur le À majuscule. En revanche j'ai du mal à faire les é majuscules. Comme quoi.

Faire suer les Intelligences Artificielles

Pas beaucoup de billets en ce moment. Faut dire que je profite à fond de ma dépression avant que mon état ne s'améliore. Et puis les médocs ça donne des idées bien débiles, j'adore. En ce moment je me suis mis en tête de faire chier les Intelligences Artificielles.

Recette pour faire chier les I.A. de FB : tu prends un groupe au hasard, tu descends jusqu'aux tous premiers messages d'il y a des années(*). Tu sélectionnes les x plus anciens messages et tu y réponds (**). Ca fait bien remonter la pulple du fond dans leurs algos de reco.

Bon après faut pas être écolo : ça bouffe une demi-forêt tropicale à chaque fois vu tous les disques que ça fait tourner dans les data center. Mais rêvons un peu, ça passera peut-être le goût aux I.A. d'archiver des méga-siècles de données.


(*) Pas facile à scripter comme manip, mieux vaux coincer la touche PgDn pendant une demi-heure.
(**) Peu importe la réponse, les I.A. s'en foutent à peu près.

Générer des énigmes

Je me suis dégoté un moyen rigolo pour générer des énigmes(*). En attendant d'écrire un article plus complet sur le sujet, voici ma préférée(**)



Rien ne m'enflamme.
Ôtez-moi une lettre,
Je deviens brûlante.



am(i)ante



(*) Genre le mec qu'à rien de mieux à faire.
(**) Je ne donne pas la soluce tout de suite rien que pour vous faire bien ch... :)

La sagesse des anciens

Donne un poisson à un vegan et il t'en colle une.
Apprend lui à pêcher, il t'en colle une deuxième.

Eh ben le voilà mon 2020 !!!


Onze jours que je cherche comme un malade ! Mais là c'est bon je l'ai. C'est BBBBBBABB !

Tu me crois pas ? Et l'image en dessous c'est du nougat ! Onze jours je te dis, à gratter Google comme un mort-de-faim, à résoudre des tonnes de CAPTCHA boudin pour lui prouver que je suis un humain, l'Intelligence Artificielle sa race !

Tout ça pour trouver BBBBBBABB qui ne veux strictement rien dire - certes - mais qui donne 2020 résultats dans Google. Et comme ça je peux enfin vous souhaiter une merveilleuse année 2020 bandes de geeks ingrats que j'en ai les doigts qui saignent la vérité ça fait pitié. Si c'est pas prendre soin de son lectorat chéri ça !


BBBBBBABB

Par contre, si vous voulez vérifier vous même ne traînez pas trop à faire la recherche. Parce que l'Internet ça change tout le temps (ou pas). Tiens rien qu'avec l'article que j'écris, ça rajoute 3 fois BBBBBBABB dans tout l'Internet mondial globalisé.

Procrastinateur cinquième DAN


En ce moment, je procrastine des trucs(*). Aujourd’hui, je crois bien que j’ai atteint le sommet de mon art !

Bon j’expleek. Là ça ne se voit pas, mais IRL je suis épuisé. J’ai donc pris une journée de congé in-extremis pour ME REPOSER.

Et devinez quoi ? J’ai passé la journée à faire des tonnes de trucs. Mais des tonnes des tonnes quoi(**) En me disant à chaque fois : faut quand même que je me repose, après.


Bref, je procrastine le moment de ne rien faire.

Cinquième DAN.




(*) Du genre écrire un billet inspiré par GomoR ;) Légaliser ma voiture depuis un an et-demi, terminer un programme python d’enfer que je n’ai pas encore commencé d’écrire, rédiger un billet sur Thisbé et Pyrame, changer l’ampoule du couloir, acheter du bois pour l’hiver 2018, etc.
(**) Dans les tonnes de trucs que j'ai fait, aucun ne figure dans la liste ci-dessus. Faudrait quand même que je change l'ampoule du couloir...

Star Wars et demi

Allez tiens, j’évoque un souvenir lointain. Un souvenir de geek.

Nous sommes en 1977 / 1978 par là. Je suis tout gamin, encore inconscient du fantasteek destin que je me forgerai un jour à la force de ma pensée phénoménale (je commence demain). Or donc à cette époque j’ai un âge très précis : l’âge où c’est important que ton père t’emmène au cinoche.


Ce jour-là, en tout cas dans mon souvenir, tout est parfait. Nous sommes seulement mon père et moi, ma main dans la sienne. Le mot geek n’existera pas avant une bonne décennie, vous imaginez un peu ! Du coup un geek dans les années soixante-dix c’est quoi ? Rien qu’un électronicien qui bricole des trucs chelous pour capter des satellites mageeks. Des montages tout plein de machins analogeek : condensateurs, impédances, ampli RF. Et l’odeur de la soudure à l’étain. Bref, un geek c’est mon père.

Et ce jour-là il m’emmène voir Star Wars au cinoche.

Nous arrivons grave en retard pour la séance. Manquerai plus qu'on respecte les horaires ! Négociation avec la caissière. Dans mon souvenir elle est moustachue avec des grandes dents pointues. Au bout d’un moment elle nous laisse entrer. Ouvreuse, lampe de poche, on se faufile, on s’assoit.

Et là putain le choc !

Parce qu’on est pile au moment où le faucon millénium passe en vitesse lumière. Comprenez bien le contexte : dans les seventies les références en matière d’effets spéciaux sont singulièrement limitées. Perso j’en suis à peine aux bases : genre la fin incompréhensible de 2001 l’Odyssée de l’Espace, pas plus.

Autant dire que la force est avec nous : à peine tu t'assois, bim, le faucon millénium passe en vitesse lumière ! La grosse baffe, l’accident de voiture, le coup de matraque sur un crâne d’étudiant. Et surtout, surtout, ce sentiment que mon père et moi on vit exactement le même truc, au même moment, ensemble. Quand tu prends un faucon millénium dans la tronche sans préliminaires il n’y a pas d’âge qui tienne, pas de génération. Si tu n’es pas geek tu ne peux pas comprendre. Cela dit si tu n’es pas geek tu ne lis pas Metallurgeek.

Bref, on se goinfre la seconde moitié du film en comprenant plus ou moins rien du tout. Vu qu’on a manqué tout le début : le généreek en perspective, les scènes d’exposition, l’élément déclencheur, les bases de l'intrigue. Je me souviens vaguement que tout va très vite jusqu’à la fin du film. Mettons le temps de faire Tatooine – Coruscant un jour ou y a pas grève.

Cher lect.eu.r.ice n’arrête surtout pas ici parce que le meilleur c’est maintenant.

Fin du film donc. Les gens se relèvent et quittent la salle. Dans mes yeux starwarisés c'est une armée de clones. Moi aussi je vais pour me lever… Main de mon père sur mon épaule : « on reste dans la salle, le film va bientôt recommencer. » Il précise même que mon cerveau n’aura aucune difficulté à tout remettre dans l’ordre. C’est beau la confiance !

La force est avec nous, je l’ai déjà indiqué. Normal donc que la prédiction se réalise. De nouveaux clones entrent petit à petit, s’assoient. Moi j’ai un peu peur que la caissière moustachue (un Wookie ?) vienne nous sortir parce qu’on n’a pas payé pour la séance suivante. La lumière s’éteint, me voilà un peu rassuré. Et – miracle de la force ou magie du cinéma – une nouvelle projection démarre.

Découvrir Star Wars pour la première fois et demi, c’est tout bonnement l’extase.

Aujourd’hui, je veux dire en 2019, ça me secoue toujours quand le faucon millénium supralumine. Chaque fois aussi fort. Et pareil pour mon père n’en doutez pas. Une version fusionnelle du mal des transports en quelque sorte.

En revanche je ne suis pas certain que mon cerveau ait tout bien remis dans l’ordre. Pire encore avec les épisodes 1, 2 et 3 sortis après les 4, 5, 6 et les 7, 8, 9 juste après les 1, 2, 3. J’ai toujours l’impression d’être décalé d’une demi-séanceJe préfère comme ça ;)


OK Boomer, ou pas.


C'était quoi la phrase déjà ?
Ah oui...
Celui qui ignore le passé est condamné à le revivre.

Ce que les femmes disent de Metallurgeek

  • Les femmes disent de Metallurgeek qu'il est moche et sans intérêt. Du moins jusqu'à ce qu'elles sachent combien il gagne !
  • Ah ouais, et après elles disent quoi ?
  • Qu'il est moche, sans intérêt... et pauvre.

Traduire c'est trahir

La tour de Babel(*)

En cours d’anglais, j’ai appris que to understand signifie comprendre. En première approximation, c’est vrai. Mais attention… traduttore traditore.


Comprendre


Littéralement comprendre c’est "prendre ensemble". Com-prendre. C’est un de mes mots préférés. Et aussi un de mes maux préférés. J’aime l’idée de prendre des éléments ensembles pour en faire jaillir de la compréhension, comme une propriété émergente de l’agrégation sélective d’information. Et comme j’adore les clichés, j’ajouterai que cette démarche me semble très française, voire franchouillarde : considérer des tonnes d’éléments de contexte plutôt que cibler le problème précis. Et à la fin, bim ! On comprend ! Le risque bien sur c’est qu’on ne comprend pas forcément quelque chose en rapport avec le problème initial. Mais bon, on fait quand même avancer le schmilblick (l’état-de-l’art en version pédante).

Understand


Allez, passons aux anglo-saxophonistes. En anglo-saxophonie, on ne comprend pas, on understand. Littéralement on "sous-tend". On déniche ce qui se trouve en dessous. C’est tout autant un de mes mots/maux préférés. J’y vois l’idée de résoudre une énigme. Bien souvent l’on accède à la surface des choses. Mais dès lors qu’on understand on trouve une cause, un élément auparavant caché, qui révèle pourquoi la surface est ce qu’elle est. L’effet euréka. Et comme j’adore les clichés, j’ajouterai que ça me semble très américain. Straight to the point ! Le risque bien sûr c’est de louper quelque chose d’essentiel dans le contexte, mais au moins on a fait avancer le problème posé.

Application prateek


Alors pourquoi faire la différence à ce point entre les deux concepts ? Que peut on en retirer d'utile ? Je fais deux propositions, une prateek, un théoreek.
En prateek, j’en retire l’idée qu’il y a toujours deux moyens (au minimum) d’aborder un problème : essayer de le comprendre, essayer de le understand. Pour être honnête, la plupart du temps je ne bite rien à rien. Mais parfois je suis capable de comprendre. Parfois je suis capable d’understand. Les rares moments ou à la fois je comprends ET j’understand, alors là ça confine aux limites de l’extase mysteek transcendantale. Comme quand t’écoutes Alcest –Percées de Lumière en te faisant gratter le dos par deux hôtesses de l’air business class (une rousse, une brune).

Application Theoreek


En théorie, j’y vois une preuve tangible, un artefact linguisteek, de la difficulté de commu-niquer entre les peuples. Certes, nous sommes habitués à ce que les mots ne veuillent pas tout-à-fait dire la même chose. Mais là on parle du concept même de comprendre/understand. Si simplement le mot comprendre/understand ne recouvre pas les mêmes concepts, ça ne va pas être évident de traduire. De là, je vois deux attitudes possibles (que je vais caricaturer très légèrement). Attitude 1, on se lance des bombes nucléaires à la tronche jusqu’à épuisement. Celui qui reste en dernier a gagné : c’est lui qui utilisait le meilleur concept de compréhension/understanding. Bravo. Attitude 2, on partouze à gogo, on se vautre dans la luxure linguisteek, on se cross-pignole de nos infinies différences subtiles, jusqu’à faire jaillir des concepts que ni l’un ni l’autre n’aurais pu espérer atteindre seul. Tiens, ben on n’a qu’à appeler ça « faire de la recherche internationale. »

Epil(ation)log


Chacun choisi l’attitude qu’il veut et surtout invente la sienne. Vous êtes grands, je vais pas tout vous prémâcher non plus. Mais perso, entre deux attitudes débiles, je préfère toujours la plus sexy. Je laisse en exercice la question du chinois. A priori comprendre se traduit par 理解 alors que understand se traduit par 了解. D'ailleurs, s’il se trouve un sinophile parmi mes éminents lecteurs (Antoine :) je ne suis pas contre une discussion autour d’une bière. Pareil en arabe classeek. Understand se traduit تفهم alors que comprendre se traduit فهم.

Allez, une petite blague pour la route : Eh Metallurgeek, tu sais ce que ça veut dire I don’t know ? Euh… Je sais pas.



(*) L’image c’est la Tour de Babel. Certes j’ai un peu manqué d’imagination sur ce coup-là. J’aurais pu mettre la Tour de Schuiten mais je ne sais pas si c’est libre de droit. Quand j’étais jeune (l’année dernière quoi) j’étais plus créatif. Je collectionnais soigneusement toutes les paraffines de babybel. J’en avais fait une « tour » de 40 centimètres de haut. La fameuse tour de Babybel.