Les billets auxquels vous n’échapperez pas

J’ai toujours un bon paquet de billets en préparation. Billets que j’ai parfois du mal à terminer et à poster. C’est le syndrome des 80/20, à savoir que 80% du boulot est effectué en 20% du temps et qu’après c’est la merde pour terminer. Phénomène d’autant plus étrange que j’utilise une méthode révolutionnaire de gestion du temps !

Alors, en attendant de terminer tout ça - ou pas - je lève le voile sur un petit bout de cuisse histoire de vous tenir en haleine (de mouton).
  • Hackers are early adopters : un billet consacré au modèle de diffusion de l’innovation de Everett Rogers. Je sais, vu d’ici ça s’annonce super-chiant à lire. À bien y réfléchir, c’est déjà super-chiant à écrire. Ou pas ;)
  • Les phrases avec lesquelles j’ai du mal : comme le titre l’indeek, un florilège de formules toutes faites qui me crispent un peu(*). Surtout quand c’est moi qui les prononce.
  • Smoke on the water : ou j’expleek que ce n’est pas parce qu’un riff est facile à jouer qu’il est pas à se poignarder de bonheur(**)
  • Massacre à la tronçonneuse : un billet sur la créativité et les multiples manières de couper un gâteau framboise-chocolat en 8 parts. Il est possible que les différentes manières marchent sur d'autres parfums que framboise-chocolat, mais franchement je vois pas l’utilité.
  • Et aussi : un billet consacré au nombre 42, un faire-part de naissance geek, un billet  sur le groupe blackmammouth, et enfin tout ce que vous allez me suggérer dans l’intervalle.

Tout ça pour dire que commencer des billets c’est bien, mais les terminer c’est pas mal non plus. Je laisse le dernier mot à la sagesse populaire de ce vieux dicton japonais : quand tu as fait 9 pas sur 10, il te reste encore la moitié du chemin. D'où l'image.



(*) qui me crissent un pneu, comme dirait un pote motard.
(**) Oulah, double négation à tiroir… Même en relisant la phrase je suis plus certain de tout capter.


Vacances en août, pâté en croûte !

Allez, un petit proverbe pour ceux qui aiment bien le farniente, la bonne bouffe et les accents circonflexes : "Vacances en août, pâté en croûte !"

Et parce que c'est vous, j'ajoute la version zombie : "vacances en août, mange tes croûtes !". c'est de très mauvais goût, je vous l'accorde. Mais pour du zombie c'est standard.

Peut-on gagner contre une ronce ?

Posée de but en blanc, la question peut paraître quelque peu abstraite. Laissez-moi planter le décors : MetallurGeeK habite en campagne avec un charmant petit bout de terrain autour de sa maison. Bout de terrain qu’en lecteurs avertis vous connaissez déjà puisque MetallurGeeK vous y narre ses époustouflantes expériences cosmiques.  Le bout de terrain sert également à une foule de choses intéressantes (ou pas) parmi lesquelles : faire pousser des trucs, mettre des amis en rond autour du barbecue avec une bière à la main, pisser vers les cieux bruns - très haut et très loin - avec l'assentiment des grands héliotropes, etc.

Or donc, dans un coin du bout de terrain pousse une ronce. Mais alors la ronce du genre balèze. Une  méta-ronce, que dis-je une métal-ronce ! Ça fait deux ans que je la traque à mort et qu’elle survit. Il faut préciser que je mène le combat à la loyale : pas de Monsanto, pas de napalm (death:), pas de bulldozer. Tout à l’ancienne : sécateur et gant de cuir.

Et bien ma ronce, dans le genre coriace, elle s’accroche au sol aussi fort que Kate Winsley à Leonardo Di Caprio dans Titanic. Plus fort même, puisqu’à la fin il coule quand même(*). Le scénario est toujours un peu le même : je coupe les tiges aériennes les plus grosses puis j’arrache autant que possible les têtes de ronces avec les parties souterraines. Et là commence l’horreur : plus j’en enlève plus il y en a. Des pousses plus petites certes, mais alors tout plein partout. En fait c’est fractal. Tu détruits la bestiole à une échelle mais elle existe quand même à d’autres échelles. Comme une hydre récursive. Au bout d’un mois ou deux, tout est à recommencer ; sans compter les tiges aériennes qui avaient miraculeusement échappé au massacre précédent et qui sont devenues majeures entre temps, se sont mariées, ont fait des petits. Je ne sais pas combien de biomasse ça produit en tout mais au bout d’un moment j’en rempli des caisses et des caisses. Vous avez compris le principe : c’est juste immortel.

Alors quand je pense à tous ses candides qui se demandent s’il y a de la vie dans l’univers, je me permets de rigoler doucement. Evidemment qu’il y a de la vie ! Des ronces, des ronces partout ! Tiens, envoyez donc un bout de ma ronce sur mars. Le genre bien craignos : pas d’atmosphère, bourré de rayonnements durs, ça caille et tout et tout. Attendez deux ans et vous verrez la gueule de la planète rouge : toute couverte de ronces ! Voilà ce qui va se passer ! D’ailleurs ma ronce je me demande si elle vient pas justement de l’espace. Sans déc, pour être aussi résistante à tout, je ne vois pas ce qui aurait pu créer une mutation pareille sur terre. Nan, c’est sûr, ça vient de la haut. Neuf chances sur dix que ce soit une putain d’invasion extra-terrestre qui commence sous forme de ronce ici et maintenant, pile dans mon petit bout de terrain. Parano ? Quoi parano ? Parano-rmal peut-être…

Tout ça pour dire que quand je suis dans le jardin avec mes americana, mon vieux short en 501 déchiré et mon t-shirt AC/DC et bien je ne déronce pas chers lecteurs, oh que non : je sauve la planète ! Et pour me donner du cœur au ventre, je me chante la chanson de biomasse : 


Moitié homme, moitié robot
Le plus valeureux des héros
Biomasse Biomasse
Défenseur de la terre
Comme un arc-en-ciel courageux
Rouge, rose, vert, jaune et bleu
Biomasse Biomasse
Héros de l'univers


(*)Léonardo pas le Titanic(**)
(**)Euh, si, le Titanic aussi il coule.


Frontend & Backend

Il ne faut pas dire "frontend je ne boirai pas de ton eau". Non, il ne faut pas le dire. Pas confondre avec "backend" la célèbre chanson de Metallica :) Bon, allez un suppo (de Satan) et dodo.

#before saison 2

Une web série plutôt sympa, on sent qu'ils s'éclatent bien à faire ça. 
Pour ceux qui ont raté la saison 1, ça commence ici :

Pour ceux qui ne veulent pas louper la saison 2, ben c'est là : 

Metallurgeek a deux ans !

Eh oui, le 23 juillet 2011, je m’attelais à ce blog. Les doigts tout tremblant d’hésitation virginale, rosissant de ma hardiesse littéraire encore à venir, je chaussais gauchement mes écouteurs et m’administrais une douce mélopée afin d’inspirer mon tout premier billet.

Aujourd’hui c’est carrément la gloire ! Metallurgeek est scanné par les plus grandes puissances planétaires et vous êtes nombreux à résoudre les F*Ck’NCAPTCHAS de blogspot afin de réussir à commenter mes billets.

Tiens, puisqu’on parle de vous, oui vous, j’ai mis à jour les statisteek vous concernant. Déjà que les anciennes statisteeks étaient pas tristes, mais les nouvelles je préfère vous prévenir ça poutre compact ! Alors, très innombrables lecteurs (6 en tout), accrochez-vous à vos bretelles, on décolle :
  • 83,33% d’entre vous (oui, cinq lecteurs sur six) trouvent que MetallurGeeK c’était mieux avant.
  • 83,33% d’entre vous trouvent que MetallurGeeK ce sera mieux après. Une brève déduction montre qu’au moins 66,67% d’entre vous (quatre sur six donc) trouvent que MetallurGeeK c’était mieux avant ou après, mais en tout cas c’est pas maintenant.
  • 50% d’entre vous ne lisent aucune des notes de bas de page(*)
  • 33.33% d’entre vous, soit quand même deux lecteurs, aimeraient qu’il soit moins question de sexe dans certains articles. Après vérification minutieuse il s’avère que l’un des lecteurs en question avait mal interprété un morceau de code du genre string(bit[array]) que j’utilise parfois. Quant à l’autre lecteur c’était juste une petite erreur de routage : il lisait en fait le blog http://gr0553t3pu.aoualp.xxx. Qu’il en soit excusé ici.
  • 100% des lecteurs regrettent le temps où je faisais plus de fonds d’écran. Certains m’ont avoué les imprimer et les relier plein cuir de vachette. D’autres les font tout simplement encadrer et suspendre au-dessus du lit, comme on les comprend. D’autres encore se les tatouent sur le dos pour frimer torse nu enHarley. Alors oui promis, je vais vous bricoler des nouveaux fonds d’écran.
Et pour finir, vous êtes de plus en plus nombreux à laisser des commentaires sympas et à me donner des idées de sujets, des nouveaux groupes, des conseils de rédaction, etc. Et ça, la vie de ma mère, ça fait juste du bien ! Alors pêle-mêle, un grand merci à Y., Cédric, Sorcière, MEL, G., Rem, François, Morg, Vic,Clem,  Erwan, La fée filante, G.P., et quelques autres (en fait ça fait un peu plus que six:) pour votre attention à toutes mes conneries. À ce rythme là, dans deux ans on domine le monde.

Ou pas.

(*) Je profite qu’on est entre gens bien qui lisent les notes de bas de page : franchement c’est nous qui sommes dans le vrai. Les autres 50% ils ne savent pas ce qu’ils ratent. Et nous on n’est pas des autres. D’un autre côté, c’est tellement intime : on peut en profiter des notes de bas de page pour leur mettre la misère. Voire même pour balancer du gros dossier(**)
(**) Tiens par exemple j’en connais un qui ne lit pas non plus le corps des articles ! Finalement, le mec, il ne lit que les titres. Comme moi avec Victor Hugo.

Petite expérience cosmique à la portée de tous


Voici une expérience cosmique très simple à réaliser et peu onéreuse. Comme matériel il vous faut : 
  • un univers ;
  • une planète dans ledit univers ;
  • un jardinet sur ladite planète ;
  • plusieurs bières bien fraîches.

Le mode opératoire est des plus élémentaires, avec essentiellement trois étapes:

  1. Attendez une belle nuit étoilée et sortez dans le jardinet.
  2. Sirotez une bière bien fraîche.
  3. Levez les yeux vers l’univers en gardant bien les deux pieds posés sur la planète. Là, levez les bras et dites-vous que vous êtes en fait suspendu à la planète par la force de gravité, et que tout votre corps pend littéralement dans l’univers. Deux cas peuvent alors se présenter.
  • Cas 3a : vous en concevez une formidable impression de vertige cosmique. Vous avez gagné ! Vous pouvez boire une petite bière pour vous remettre de cette formidable intuition.
  • Cas 3b : aucune impression particulière ne se dégage, reprenez alors à l’étape 2.

Variante : en fin d’étape 3b, allez pisser contre le cerisier dans le coin du jardinet (attention, c’est dans le noir). Puis reprenez à l’étape 2.


L’expérience est terminée lorsque vous atteignez l’étape 3a ou lorsqu’il ne reste plus aucune bière ou lorsque vous percutez violemment le cerisier en allant pisser. Dans ce dernier cas vous pouvez tout de même ressentir une formidable impression de vertige cosmique (et reminiscent) mais celle-ci s’accompagnera d’un soudain mal de crâne et d’une sobre interjection du type "wolot-eh-bâtard-nilpotent-de-cerisier-le-diable-noircisse-ta-face". Interjection donnée bien évidemment à titre d’exemple, tous les cerisiers n’étant pas nilpotents.

Tous en ligne !

Je vous rassure tout de suite, il ne s'agit pas d'un nouveau délire à faire pendant le HellFest. Quoique. Non, aujourd'hui il s'agit seulement d'assembler toutes les lignes d’un fichier en une seule ligne grâce à vim.

Comme souvent avec vim il existe plusieurs moyens. À ma connaissance, moyen le plus rapide en nombre de touches est :%j. Les deux points font passer en mode commande, le pour cent est le raccourci pour 1,$ qui indeek que la commande va concerner toutes les lignes du fichier, et le j est le raccourci pour la commande join. Une forme plus explicite est :1,$join.

On peut aussi s’en tirer en étendant la commande interactive J qui joint la ligne courante et la suivante. Par exemple, au début du fichier on peut taper 18J s’il y a 18 lignes dans le fichier. C’est encore mieux de sélectionner toutes les lignes avec vG et de regrouper avec J. Si on ajoute la commande pour aller au début du fichier ça donne ggvGJ.

Les moyens précédents laissent tous un espace entre chaque ligne. Pour rabouter les lignes sans aucun espace, une bonne vielle substitution convient. Genre :%s/\n// ou encore mieux :%s,\n,, qui utilise une correspondance exacte plutôt que des regexp.


Merci à NLS de m’avoir aiguillé sur tous ces trucs :)

Du port de la cotte de mailles dans les concerts de métal

Autant vous l’avouer tout de suite, je n’ai jamais cru aux cottes de mailles. Tout petit déjà je jouais aux chevaliers et je me demandais comment une simple cotte de mailles pouvait arrêter le moindre coup de glaive. En grandissant, j’ai considéré d’un œil hautain la mode de la cotte de mailles dans les concerts de métal. Certes je trouvais ça esthétique - limite sexy - mais je doutais de la résistance aux chocs. J’imaginais la cotte de mailles se débiner comme un tricot au premier pain sérieux pendant un slam. Bref, je croyais que c’était de la camelote kitsch et onéreuse.

Samedi dernier j’ai changé d’avis.

J’étais tranquillement au Hellfest en train de taper sur tout ce qui bougeait dans un rayon de deux mètres autour de moi. Normal, c’était le concert de P.O.D. et ça secouait un peu (énorme, sans déconner, énorme !). Là-dessus Sonny Sandoval lance un circle pit de folie. Je n'avais jamais osé participer mais là c’était trop bon : j’ai foncé ! Mais alors ce qui s’appelle foncer. Un peu comme une voiture bélier dans une bijouterie. Je dis ça, j’ai rien contre les bijouteries, c’est pour donner une image. D'ailleurs, je vous met le film courageusement réalisé par Rem, histoire que vous sentiez bien l’ambiance.


Le truc à comprendre rapidement dans un circle pit, c’est qu’une fois qu'on y est on ne peut plus s’arrêter de tourner. Par exemple si les mecs de devant traînent un peu il faut absolument les emplafonner, en tout bien tout honneur, sous peine de se faire emplafonner par les mecs de derrière. En tout bien tout honneur aussi. Transitivement, tout le monde s’emplafonne joyeusement en essayant d’éviter de s’emplafonner. Que du bonheur.

Que du bonheur, sauf si le mec juste devant porte une cotte de mailles et s’arrête tout net... Et c’est très précisément là que je veux en venir depuis le début : en fait, c’est vachement solide une cotte de mailles ! Mais alors vachement vachement ! J’ai très légèrement douillé sous le choc. À ma décharge j’avais déjà une cote fêlée depuis le samedi d’avant, mais quand même. Je me suis embouti contre ladite cotte de mailles avec la même tendresse qu’un pavé contre la tête d’un CRS. Je dis ça, j’ai rien contre les CRS, c’est pour donner une image.

En un instant j’ai craché les quatre litres d’air de mes poumons et les deux litres de bière de mon estomac. Il est possible que - dans la confusion - j’ai également lâché un bon litre de gaz, mais omettons ce détail. C’est juste pour expliquer qu’après ça j’étais plat comme Jane Birkin. Je dis ça, j’ai rien contre Jane Birkin, c’est pour donner une image(*). J’ai hésité entre m’évanouir immédiatement et perdre connaissance illico. Dans le doute j’ai fait les deux en même temps. Heureusement j’ai très vite été réveillé par les autres furieux de derrière qui se sont emplafonnés sur moi. Je les avais oublié ceux-là. Ça a eu pour effet de relancer la rotation et nous sommes tous reparti pour plusieurs tours comme si de rien n’était.

Après presque une minute de centrifugeuse (c'est long !), je suis sorti hilare en hurlant quelque chose comme « Beeuuaaarrgg Fuuckiiiiiiiinngg Metaaaallll Of Deaaaaaaattthh!!!!! » approximativement. Certes, tout ça ne m’a pas rendu plus intelligent mais au passage j’ai quand même appris deux trois trucs utiles que je vous résume ici :
  1. Tout bien considéré, une cotte de mailles c’est solide. À titre indicatif c’est environ trois fois plus solide qu’une côte flottante gauche déjà fêlée. 
  2. Il n’y a pas que maille qui m’aille.
  3. Dans les circle pits, rien ne sert de partir à point, il vaut mieux courir(**) et ne pas s’arrêter.
La prochaine fois je tenterai un circle pit à reculons et à cloche pied avec les yeux bandés et un bras dans le plâtre. Mais n'anticipons pas, pour l'instant je reste un débutant.



(*) Au fait, merci à Clem pour la relecture de cet article et ses conseils de rédaction.
(**) Merci Coluche ;)

Le Hellfest raconté par ma pompe gauche

Je m’en reviens du samedi au Hellfest avec Vic, François et Rem. J’aurais pu partager ça directement avec vous pour vous dire à quel point c’était fantasteek. Mais je préfère, et de loin, laisser la parole à ma pompe gauche. Elle qui a vécu l’événement avec une intensité i-né-ga-la-ble. 

Pompe gauche, c’est quand tu veux.

Bonjour, mon nom est Adidas Riot Supernova 2. Je suis la pompe gauche de MetallurGeeK et je peux vous dire qu’au quotidien c’est le pied : c’est moi qui court avec lui, entrecoupé de pompes(*) et de tractions. C’est moi qui était à son pied gauche pendant tout le Hellfest. Ou plutôt qui était à son pied gauche pendant *presque* tout le Hellfest. Mais commençons par le début.

MetallurGeeK et moi sommes arrivés samedi matin de bonne heure parce qu’on ne voulait pas louper Asking Alexandria. MetallurGeeK a bu quelques bières en prenant bien soin de m’en renverser un peu dessus, comme toujours. Puis, ma sœur pompe droite et moi, nous avons emmené MetallurGeeK jusqu’à la scène.

J’accélère un peu le récit pour arriver au moment clé : en plein milieu du concert d’Asking Alexandria. Autant vous dire que ça poutrait, mais alors d’une force ! De mémoire de pompe j’avais jamais entendu ça. MetallurGeeK était gentiment déchaîné, alternant headbang, slam et gueulantes. Le minimum syndical pour un samedi midi.

Et voilà qu’arrive le moment du wall-of-death, ce délicat moment ou une moitié du publeek se précipite vers l'autre et inversement. Je suis d’accord avec vous, un wall-of-death le samedi midi c’est un peu épicé. Mais bon, c’est le Hellfest ou pas ? D’ailleurs je vous mets le film que Rem a fait(**) histoire que vous sentiez bien l’ambiance : c’est important pour apprécier pleinement la suite du récit.

 
Con comme une enclume, MetallurGeeK s’élance contre les autres métalleux d’en face. Je sais pas comment il fait son compte, mais toujours est-il que sa jambe gauche file en avant à la vitesse du son alors que le reste de ses 90 kilos est stoppé net par une sorte de bloc de viande plein de piercings. Et là, c’est le drame(***) : moi, sa pompe gauche préférée, je me vois arrachée de son pied par la force centrifuge. Me voilà propulsée en plein milieu du wall ! Dans ma petite tête de pompe, c’est plus Asking Alexandria que j’entends mais du Pink Floyd : « All in all you're just another pompe in the wall ! »

L’enfer je vous jure : une forêt de jambes surexcitées me piétinent dans la boue du Hellfest. Ça shoote de partout, ça tabasse des pieds, deux trois gros lards me tombent même dessus. Je vais y passer, virer pompe funèbre. Et là, mon sauveur, mon héros ! MetallurGeeK, n’écoutant que sa connerie, plonge tête baissée dans le wall et me cherche héroïquement à quatre pattes dans la boue. Il prend des beignes, il glisse, il grimace comme un chanteur de grindcore mais il avance tout de même comme un gros bourrin. M’a-t-il vu ? J’en doute dans cette furie de guibolles métalleuses, mais son instinct est infaillible: il m’a flairée ! Par-dessus les relents de bétail, par-dessus la sueur et la bière, il a pisté l’odeur inimitable de sa pompe gauche !

Après ce qui semble une éternité, sa main se referme enfin sur moi. Sauvée ! Nous nous relevons, triomphants. Il me brandit vers les cieux, moi qui naguère ne foulait que la fange. Il est beau, plein de boue, planté comme une statue grecque en plein milieu du slam de folie et brandissant bien haut sa pompe gauche. Je me souviendrais longtemps de la tronche du chanteur d’Asking Alexandria genre : « mais qu’est-ce qu’il fout celui-là avec sa pompe à la main ?!? »


C’était si intense, j’en suis toute retournée ! Pour la suite, je vais redonner la parole à MetallurGeek dans un prochain billet (ou pas).




(*) Mouaif...
(**) En observant attentivement le film, l’oeil averti notera peut-être quelques légers mouvements de caméra. Nous excusons bien évidement Rem pour ces menus défauts techneeks et nous ne retiendrons que la performance qui consiste à filmer un wall-of-death *de l’intérieur*.
(***) Comme dirait Erwan ;)

Meg Myers - Heart Heart Head


Franchement MEL, je sais pas comment tu fais pour nous dégotter des museeks comme ça ! J'en reviens pas : même si c'est pas du métal, il y a quand même des passages où ça poutre, et puis vocalement c'est juste sublime. Quant à la vidéo, je saurais pas dire pourquoi, mais esthétiquement  j'aime bien :)

Mission 404 : Internet doit rester vivant

Et ben voilà, à force d'en parler ça arrive ! La fin de l'Internet, ni plus ni moins. Je vous laisse apprécier.



ETHS sur Vacram.Net

On m'a récemment parlé de vacarm.net. J'ai feuilleté rapidement et là je suis tombé sur ce clip d'eths que je ne connaissais pas. Sans dec, ça m'a crucifié à l'envers, ça fait vingt minutes que je suis scotché dessus à me le passer en boucle. Tiens je vous le met direct ici, y a pas de raison qu'y ait que moi qui tripe.


Pop Redemption

Alors ça s'appelle Pop Redemption et ça m'a l'air sympatheek !
Et puis un film qui parle du Hellfest, faut pas louper !


En plus il y a Alexandre Astier qui parle du film ici,
et aussi Yacine Belouse qui me pisse de rire
(ne loupez pas le passage sur les filles au foot).


Et pour finir, dans Pop Redemption,
il y a Audrey Fleurot et ça c'est bien aussi.


Petite annonce numéro 4


L'association "un tiens vaut mieux que deux tu l’auras" cherche collaborateur crédule.
L'embauche aura lieu après deux entretiens.

Petite annone numéro 3

Particulier cherche rebooteux. Rebootage de tout système souhaité : PC, MAC, Tablettes.
Talents de reformateux et de réinstalleux sont un plus.

Petite annonce numéro 2

Petite paroisse bretonne cherche exorciste à mi-temps pour cas d'envoûtement partiel. Dimanche et jours fériés, horaires flexibles. Kilomètres et eau bénite remboursés.

Hellfest - Le métal expliqué à ma mère

Bande de petits graisseux, bandes de petites graisseuses. À l'heure où vous faites chauffer la colle pour le HellFest, à l'heure où vous mettez les bières au frais, c'est l'occasion révée de (re)visionner cet excellent reportage : 


Pourquoi excellent ? Tout d'abord parce qu'il sonne vrai, une prouesse puisque chacun sait que les écrans sont des boîtes à illusions. Ensuite parce qu'il est réalisé avec sérieux et avec une indispensable pointe d'auto dérision. Enfin parce qu'il tient sa promesse : il explique (un peu) le métal à ma mère. Il pourrait aussi expliquer le métal à ma filleule, mais en l'occurrence c'est plutôt elle qui aurait des choses à m'enseigner en la matière (bisous ma grande !)

Alors cervoise bien fraîche, cahuètes grillées à sec(*), câble HDMI jusqu'à l'écran, et c'est parti pour une heure de bonheur.


(*) avec du gravier.

Petite annonce numéro 1

Thrash metal band cherche joueur de triangle confirmé.
Aptitudes en headbang et stagediving appréciées.
Pas sérieux s’abstenir
(ou pas)

La fête du sleep

Ça devient de plus en plus compliqué d'éteindre un PC. A priori on a le choix entre sleep, hibernate et shut down. C'est au moins vrai pour Ubuntu, Debian, windows 7, windows 8. Les termes sleep et hibernate proviennent directement d'une métaphore animalière, genre un grizzly : sleep pour une courte pause, hibernate pour un long sommeil. Pour filer la métaphore il faudrait avoir die à la place de shut down. Ou à la limite shot down...


D'autres façons d'éteindre

À bien y réfléchir (ou pas), il y a beaucoup plus de façons que ça d'éteindre un PC. On peut tout simplement refermer son écran et aller faire un footing entrecoupé de pompes et tractions. On peut aussi appuyer pendant cinq secondes sur le bouton power et ignorant les messages d'agonie de la bête. La bonne métaphore étant alors murder, ou plutôt suicide si on reste à la première personne du singulier. Tant qu'à être brutal on peut carrément débrancher la prise d'alimentation si on a un desktop. Ce qui me rappelle cette vielle citation (de qui ?) : "éteindre un ordinateur en le débranchant ça revient à endormir quelqu'un en lui coupant la moelle épinière".

Et encore d'autres

On peut aussi éteindre la machine tout en laissant l'option Wake-on-LAN ; il existe même des sites pour réveiller la machine en distant(*). Et je vous parle pas du wake-on-PCI et autre wake-on-météore-sur-ma-maison. Je vous épargne enfin les méthodes d'extinction néandertaliennes : coups de talons, chute du haut d'une falaise, barbecue, etc. Sur les desktop windows(**) on trouve aussi le hybrid sleep : l'état courant est sauvé en mémoire et sur disque, ce qui permet une reprise rapide et une résistance aux pannes de courant. L'extase. Ici la métaphore ça pourrait être paradoxical sleep. Pour activer l'hybrid sleep sur un laptop ça se fait super simplement, j'ai compté, 11 clics suffisent !

Mézalors on-ne-sait-pas

Au final, quand on regarde un PC soi-disant éteint, on n'a en réalité aucune indication visuelle sur son état. Encore moins sur sa consommation électrique. Et tant que c'est branché ça consomme(***). Pas d'indication non plus sur le temps que le PC prendra pour "revenir à la vie". Ou pas. Le seul moyen d'en savoir plus, c'est de le réveiller. Déjà c'est bien con comme principe, mais en plus la métaphore animalière arrive ici à une limite : allez donc réveiller un grizzly pour savoir s'il hiberne ! Allez-y, on vous regarde… Et ça c'est sans compter les combinaisons d'états du genre : je demande à mon laptop d'hiberner et je ferme l'écran et du coup il se met en sleep *pendant* sa mise en hibernation ; du coup, quant je le rouvre il se réveille où il en était, et se met donc à hiberner (FUS ROH DAH !). Dans le même esprit vous avez aussi le PC qui vous demande *pendant toute la nuit* si vous voulez vraiment l'arrêter ; et au petit matin, vous appyez sur la touche enter pour le reveiller, et donc il s'endort (re-FUS ROH DAH !).

Tout ça pour dire quoi ?


Ben pas grand-chose comme d'hab. Mais peut-être qu'un simple curseur physeek ferait le boulot non ? Genre quatre positions distinctes de gauche à droite, bien repérables visuellement genre LEDs, correspondant à un degré d'endormissement de plus en plus profond. Sur un laptop, ça pourrait même se mettre direct sur la face du dessus et comme ça d'un seul coup d'œil on pourrait savoir l'état. Côté métaphore, ça donnerai : Alive -> Asleep -> Hibernating -> Dead. Ça sonne métal j'adore, ça me rappelle Catamenia - Awake in the dark. J'en pelurerai tellement c'est beau.

La semaine prochaine

La semaine prochaine je vous apprendrai à vous défendre avec une boule de bowling.


(*) Genre http://www.wakeonlan.net ou http://wakeonlan.me ; attention quand même, ça impleek d'ouvrir un trou d'aiguille dans votre par feu et de laisser fuir des adresses MAC. Config Linux. Config windows.
(**) je mets pas de majuscule à windows parce que c'est un nom commun. Et en plus c'est propriétaire.
(***) Ça marche aussi pour les humains : j'ai deux trois potes branchés, c'est vrai qu'ils consomment pas mal.