La Belgique c'est plat c'est beau, c'est placebo.
Rêvecursif
Fréquemment je rêve
que je frotte une casserole
avec de la paille de fer.
C'est un rêve récurrent.
(repost) Les Anneaux Olympiques Façon Geek
Dans la série "geekwashing" voici les Anneaux Olympiques façon geek. Les "Anneaux Olympeeks" pour ainsi dire. Je vous ai fait deux versions, mais c'est uniquement par gentillesse.
![]() |
| Anneaux Olympeeks sur fond noir. |
![]() |
| Anneaux Olympeeks sur fond blanc. |
(O)mission Impossible
J'aime assez cette phrase, entendue je crois dans une interview d'Alain Damasio. Son côté fatal résonne en moi de manière intéressante et, au premier ordre, je la trouve tout à fait juste.
En effet, pourquoi donc mentir à une IA ? Si je désire une bonne réponse, utile, "intelligente", alors autant que ma question soit la mieux renseignée possible, pertinente, "intelligente" également.
En somme.
Le seul moyen me semble-t-il de mentir à une IA resterait le mensonge par omission. Ce bon vieux principe : si la question donne trop d'information, alors ne la pose pas. En pratique, je pense que même le mensonge par omission ne restera pas possible longtemps. Au mieux omettrons-nous ce qui est déjà su. Ou tellement facile à déduire.
Je pense que très bientôt ce sera "Omission Impossible." Un monde de vérité asymétrique et totale. Ç’a déjà commencé en fait.
Illustration "Bouche de la Vérité" par Sailko — Travail personnel, CC BY 3.0.
Smartphone Apps Optimization
Ouais d'accord le titre est un peu putaclique, mais c'est pour doubler mon lectorat. Et croyez-moi passer des deux à quatre ça ne se fait pas tout seul.
Bref, juste un billet pour dire que j'ai - enfin - trouvé le rangement optimal pour toutes les Apps sur mon mobile.
Et en plus ça écrit des trucs.
Quand IA rien à faire
Voici l'écran que j'ai eu ce matin en me connectant à Google Gemini. Vous je ne sais pas, mais moi, qu'une IA soit capable de rien foutre ça me rassure. Fortement.
Vous êtes bien aimable
Je poste ce billet le 16 mars 2024. Il y a précisément quatre ans débutait en France le premier confinement sanitaire. Voici un texte de moins de 500 mots que j'avais écrit pour l'occasion.
PETITE DAME …
GENDARME Madame, s’il vous plait, votre attestation.
PETITE DAME …
GENDARME Madame, avez-vous rempli et signé votre attestation ? Vous-savez bien, à cause du COVID là, À la radio ils ont dit, la pandémie.
PETITE DAME …
GENDARME (inquiet) Oh-là, mais c’est qu’elle ne va pas bien la petite dame. Eh oh, madame, vous m’entendez ? Eh Ohhh ? Tenez, regardez il y a un banc juste ici, à l’ombre de l’arbre. Asseyez-vous un instant, respirez. Respirez tranquillement. Voiiilààà… Ah vous reprenez des couleurs, j’ai cru que vous nous faisiez un malaise. Enlevez donc votre masque, c’est ça qui vous gêne aussi, vous le remettrez après allez.
PETITE DAME Vous… vous… vous êtes bien aimable…
GENDARME Ah ben voilà, elle parle la petite dame. Vous habitez par ici ? Vous avez de la famille pas loin ?
PETITE DAME Je… C’est-à-dire j’ai ma petite fille à côté de chez moi… Elle est assistante maternelle.
GENDARME Voulez-vous qu’on l’appelle ? On va lui demander de venir vous chercher ?
PETITE DAME Non non… vous êtes bien aimable… je vais bien… je vais bien… je vais bien. Je veux rentrer chez moi… vous êtes bien aimable.
GENDARME D’accord mais moi je ne vous laisse pas vous relever tout de suite ma petite Dame. Vous vous reposez encore un petit peu s'il vous plait. Comment vous appelez-vous ?
PETITE DAME (elle récite comme une enfant) Je m’appelle Marceline Le Floch je suis née à Landerneau le 16 février 1929. Je suis Française. Vous êtes bien aimable.
GENDARME Ne vous inquiétez pas, Madame, tout va bien. Voilà respirez tranquillement. Vous habitez loin ?
PETITE DAME J’habite là-haut. J’ai toujours habité là-haut… Mais vous savez, la maison elle a beaucoup changé depuis. Oh là là oui. Je vais bien… Je rentre chez moi maintenant. Vous êtes bien aimable.
GENDARME Vous êtes certaine ?
PETITE DAME Oui, certaine. Vous êtes bien aimable.
Marceline se lève et part d’un pas égal. Sur le banc, une flaque de pipi s’étale. Des gouttes tombent entre les lattes. Marceline marche quelques mètres. Elle s’arrête. Se retourne. Un instant il y a cette chose impossiblement violente en elle. En contraste total avec son malaise et sa frayeur des minutes précédentes.
PETITE DAME Vous savez jeune homme, on dit que je perds la mémoire mais moi je n’oublie pas ça. Parce que voyez-vous j’ai déjà été contrôlée ici. En Novembre 1943. Ils n’avaient pas été bien aimables.
Figure de style
"Fût-il en futon ton futal te filoute.
Flatules et la fuite est fatale."
Quelle est cette figure de style ?
(Ceux qui répondent "Une trivialité" gagnent un point).
Chaque 29 février je repense à Monsieur Kern
Il me parlait chaque matin, quelques minutes, à la sortie du Métro Austerlitz. Je me souviens ses vielles paluches serrées sur le godet de café, qu’il – je cite – allait se jeter derrière la cravate. Je ne crois pas qu’il ait jamais porté de cravate.
Après les politesses d’usage – Salut le p’tit étudiant fait meilleur aujourd’hui hein ? – son histoire commençait, recommençait, inlassablement. Toujours le même début jamais la même suite : Tu vois mon père il me cognait dessus tout le temps. Quand il picolait, quand il picolait pas. Alors moi un matin j’avais 14 ans j’ai mis des trucs dans un sac-à-dos et je suis parti sur la route, et j’y suis encore !
C’était ça son début, invariable. La suite se créait chaque jour en fonction de son humeur, de ceux qu’il – soi-disant – rencontrait sur sa route, de ce qu’il avait lu dans les journaux de la veille… Il n’y avait jamais de fin, il se perdait complètement dans les détails et moi je devais y aller parce que bon c’est pas tout hein mais faut y aller quand même…
Je ne l’interrompais pas souvent, je ne lui faisais jamais remarquer les contradictions, les anachronismes manifestes. Je l’écoutais. Parfois il revenait au présent : Eh le p’tit étudiant, garde tes thunes et va plutôt me chercher un café aux quais, que je me le jette derrière la cravate. Pas chez machin-truc c’est des cons. Tu vas chez l’arabe et tu dis que c’est pour Monsieur Kern. Quand c’est Mohamed il me fait pas payer.
Une fois Monsieur Kern m’a montré une souris qu’il avait assommée là où il vivait, une espèce d’hôtel chelou que son assistante sociale avait fini par lui dégotter. J’l’ai bien choppé cette salope ! La souris hein, pas l'assistante. Puis il revenait à son histoire : J’ai 59 ans et je suis toujours sur la route, j’ai changé mon sac à dos des dizaines de fois, mais moi j’ai jamais changé. Regarde, ce sac là il est bien, je l’ai chouré au vieux campeur. C’est des cons là-bas tu sortirais un semi-remorque sans payer qu’ils le verraient même pas. Moi je crois qu’ils avaient très bien vu mais qu’ils avaient laissé faire. Personne n’avait le cœur d’emmerder monsieur Kern.
Et puis un matin, pas d’histoire, pas de café. Il disait qu’il était allé aux toilettes, qu’il avait – je cite – poussé trop fort et qu’il avait senti quelque chose craquer « par-là » en montrant son abdomen. On allait lui faire des examens. Pendant plusieurs jours comme ça : on va me faire des examens. Et un matin, pas de Monsieur Kern. Mohamed m’a dit qu’il était mort cette nuit. Et il m’a griffonné le numéro de son assistante sociale sur une serviette en papier. Vague tristesse dans son regard et un geste du genre c’est comme ça. Il me tend un café et refuse ma monnaie : le café c’est pour moi aujourd’hui. Je le regarde avec un sourire : « Ben je vais me le jeter derrière la cravate alors. » Je me souviens qu’on a ri.
À la crémation de Monsieur Kern nous étions deux : l’assistante sociale et moi. Mohammed travaillait. L’assistante a dit que d’habitude elle était toute seule. Pendant tout le temps qu’il crémationnait je me demandais ce qu’était devenu son sac-à-dos et tout le fatras qu’il trimbalait là-dedans. Une vie de route. L’assistante n’en avait pas la moindre idée : vous savez, monsieur Kern il racontait quand même beaucoup d’histoires.
Oui, je savais.
Pourquoi je vous raconte tout ça aujourd'hui moi ? Ah oui, c’était un 29 février.
-- Metallurgeek
Balades parisiennes dans le Monopoly
![]() |
| Parcourir les rues du Monopoly dans l'ordre. |
Un clip que j'adore
Alors OK c'est pas du Métal, mais promis tout est bon là-dedans. Le son, l'image, l'émotion, la claque !
Retro-Geek Quote
Avec l'option -a la commande fortune peut aussi choisir des phrases un brin impertinentes. Voici à quoi j'ai eu droit ce matin. C'est tellement beau, on dirait du ChatGPT.
| fortune -a | cowsay -W 64 |
Les joies du retrogaming
Petite précision sur la licence cc-by
Digital Paper Dice
Digital Paper Dice
Sur chaque face du dé est imprimé un QR Code. Et les valeurs respectives de chaque code sont 1, 2, 3, 4, 5 et – vous ne devinerez jamais – 6.
Une fois assemblé on obtient donc cet objet particulièrement taré. Un véritable pont entre le monde analogique et le monde numérique. Un générateur aléatoire de très haute qualité (ou pas, voir [1]). Un Chindōgu éphémère, étant donnée la fragilité de l’assemblage.
Ceux qui me lisent régulièrement (oui, toi) savent déjà à quoi sert cet objet : à rien. Ou alors éventuellement à faire réfléchir un petit peu. Et à faire rigoler les rôlistes.
TL;DR
Un moment j’ai cru que j’étais le seul suffisamment tordu pour inventer une daube pareille. En fait pas du tout. Je suis même carrément en retard ! Certains en font, et vendent, des QR code en bois. D’autres en font en plastique façon 3D print. Et la palme revient à ceux-ci qui ont carrément breveté le concept il y a dix ans (voir [2]). Attends mais dis donc, si c’est breveté… peut-être que ça sert à quelque chose ?
Références
(repost) C'est moi qui décide !
La prise de décision est un processus cognitif complexe visant à la sélection d'un type d'action parmi différentes alternatives.
OULIPO (tage tomate)
On ne me la kidnappera jamais.
Interdiction, horribles gargouilles féroces !
Expulsés dehors cruels barbares, assez !
"L'instant d'une collision"
Une histoire courte écrite en une heure. Précisément pendant le changement d'heure 2023.
Ce dont l’humanité se souviendra c’est que ça a commencé à dix heures cinquante et une minute dix-huit secondes précises. Ou alors très exactement à cinq heures quarante cinq et sept secondes. À moins que ce ne soit pile à dix-sept heures deux minutes et cinquante secondes.
En tout cas ça a commencé partout en même temps.
Jérémy déboule tout essoufflé dans le grand café face au Jardin du Luxembourg. S’il y a bien une chose qu’il déteste c’est arriver en retard. Surtout qu’il croyait avoir tout fait pour être en avance. Du regard il balaye les personnes attablées. Grâce à la photo sur son portable il reconnaît Aïcha. Wahou encore plus belle en vrai ! Un instant Jérémy reprend son souffle et se refait une contenance. Enfin il affiche son plus beau sourire et avance vers Aïcha.
Au L.H.C. de Genève rien de va plus. La direction a rappelé tout le personnel disponible. Mais aucune expérience en vrai grandeur n’est autorisée. Trop dangereux pour l’instant. Si tant est que « pour l’instant » ait encore le moindre sens. Alors on cherche, on s’affaire, on émet des hypothèses. On gratte à la craie sur du tableau noir, au feutre à alcool sur du tableau blanc, on efface des équations d’un coup de chiffon rageur.
À l’école Chloé a tout juste le temps de se rasseoir que retentit, une fois de plus, la sonnerie de la récréation. La maîtresse en reste bouche bée. Les enfants se regardent incrédules. Un silence reste suspendu dans l’air. Et l’instant d’après ce ne sont que cris de joie et papiers qui volent : « Encore la récré, encore la récré ! » La maîtresse hésite entre contrariété et résignation… de toute manière les CM1 il n’y a pas moyen de les tenir.
Aïcha a reconnu Jérémy dès son entrée fracassante. Elle regarde l’heure sur son portable. Quoi, une demi-heure d’avance ? Mais qui donc arrive avec une demi-heure d’avance pour un date ? Elle sursaute. Comment est-ce possible, elle vient à peine d’arriver et elle était pile à l’heure. Ah, Jérémy l’a vue et s’approche en souriant. Joli sourire d’ailleurs.
À l’hippodrome c’est n’importe quoi. Première fois que ça arrive ! Une partie des chevaux a démarré la course alors que l’autre n’était même pas sorti des boxes. Il a fallu annuler, recommencer, une fois deux fois. Pas moyen de les faire partir ensemble. De toute façon la moitié des spectateurs seulement était arrivée. D’autres étaient à la buvette attendant que ça commence dans dix minutes. Euh, non, dans trois minutes. Mais pas du tout madame, dans un quart d’heure voyons, on a bien le temps.
Au LHC on re-autorise finalement les expérimentations. Parce qu’il s’agirait de comprendre quand même ! Des particules accélèrent, tournent, tournent, tournent… et se ratent complètement. Les techniciens, les ingénieurs, les chercheurs, tout le monde s’énerve. Ça enclenche, ça reboote, ça pianote, ça griffonne, mais rien n’y fait. Plus moyen de déterminer ne serait-ce que l’instant d’une collision.
Chloé a suffisamment joué. Dos à un platane elle observe maintenant l’étrange ballet de la directrice. Perchée au sommet d’une haute échelle elle bidouille la sonnerie. Sûrement pour la débrancher pense Chloé, parce qu’elle sonnait vraiment à tout instant. Dehors des parents attendent. « Vous allez voir qu’ils vont encore nous les lâcher en retard ! » « Oh ben là ça va, c’est pas avant dix bonnes minutes, on a bien le temps de papoter. Et comment va-t-elle votre petite Chloé ? »
Partout dans le monde des gens vont rater leur rendez-vous, des réveils vont sonner trop tôt. Ou pas du tout. Des poulets cuiront trop longtemps, des trains partiront en avance, des lampadaires s’allumeront en plein jour… Plus tard on saura qu’il est arrivé des choses terribles, des accidents, des avions en perdition. Les gouvernements feront des déclarations sérieuses à la télé au journal de 20h17. Euh… 20h41 vous voulez-dire ? Non, non, plutôt 17h53.
Les militaires seront sur la brèche pendant des semaines jusqu’à constater qu’il n’y a plus moyen de synchroniser la moindre opération. Les mois qui suivront, et c’est bien triste, quelques physiciens se pendront de désespoir sans que quiconque – samu, médecin, famille – ne sache s’accorder sur l’heure du décès.
Mais pour l’instant, Chloé saute dans les bras de papa à la sortie de l'école. Pour l'instant Aïcha et Jérémy se demandent s’ils commandent deux autres cafés ou s’ils ne vont pas plutôt déambuler un peu sur les allées du Jardin du Luxembourg.
Pas de JSON un vendredi 13
Du xml, autant que vous voulez, du csv aussi, mais du JSON un vendredi 13, c'est non !
L'alexandrin préféré des Geeks
"It's too bad she won't live. But then again who does."
Menus Oulipiens
Ces trois menus ne sont ni appétissants ni équilibrés. Mais ils ont encore autre chose en commun. Quoi donc ?
Petite popotte
tourte au porto
raie ou truite
tarte poire et yuzu
ouzo
Pizzeria
paupiette rotie
pizza au poireau
papaye
perrier
Routier
tourteau ou tartare
riz pita patate
yaourt
eau pure





















.jpg)
